Mes indispensables : l’Alchemille, parfaite compagne pour les roses!

L’alchémille est vraiment une valeur sûre au jardin! Les douces feuilles rondes et plissées, qui recueillent si bien les perles de rosée, disparaissent en été sous un nuage de petites fleurs vert chartreux qui sublime la beauté de ses voisines.

S’accordant de manière exquise avec les autres vivaces et les arbustes, elle est surtout une parfaite compagne pour habiller avec légèreté et poésie le pied des rosiers dans les massifs.

la floraison vaporeuse de l’alchemille mollis avec  rosa ‘Graham Thomas’ et ‘Opalia’

Jolis mariages avec l’alchemille

En feuilles comme en fleurs, elle forme un très charmant couvre-sol pour ourler les massifs.
Elle met admirablement en valeur d’autres plantes vivaces de bordure ou des arbustes, dans un massif contemporain ou à l’anglaise.

Elle habille merveilleusement le pied des rosiers blancs, jaunes, roses, rouges, pourpres ou bleu-violacé…

Dans mon jardin, je l’ai associé à des fleurs jaunes et bleues, et à des feuillages dorés: une heuchère ‘Citronnelle’, un carex, l’hakonechloa macra ‘All Gold’, un geum, un petit berberis nain, des rosiers et une pivoine jaunes, des lavandes, des sauges,…

Les rosiers ‘Golden Célébration’ et ‘Graham Thomas’, hakonechloa, alchemille… dans le massif jaune
alchemille
alchemilla mollis et heuchere ‘Citronnelle’ au pied d’un rosier jaune

En juin-juillet, la floraison vert anis fera aussi vibrer des feuillages pourpres dans un style plus sophistiqué.
Avec le géranium ‘Psilostemon’ ou ‘Patricia’, un rosier ‘Munstead Wood’ ou ‘Mystérieuse’, une heuchère bordeau un berberis purpurea nana…

Plus romantique, avec un rosier rose, un géranium ‘endresii’ ou ‘thurstonianum, une belle pivoine…

Elles accompagnent aussi les bulbes printaniers dont elles masqueront ensuite la fanaison.

géranium, verbascum et alchemille entourent le rosier ‘Geoff Hamilton’

Où l’installer?

L’alchémille est une plante de terrain rocheux et argileux mais qui s’adapte à la plupart des sols ordinaires, frais et bien drainés. (sans excès d’acidité).

Peu exigeante, elle craint néanmoins la sécheresse excessive et le soleil brûlant. 
Il vaut donc mieux la planter au soleil tamisé ou à mi-ombre, dans un sol ordinaire, bien ameubli, et surtout pas trop sec… Aïe! Le changement de climat va-t-il aussi nous obliger à oublier ces merveilles?…

Elle accepte de pousser dans peu de terre, pourvu que la situation ne soit pas trop aride, ce qui permet de l’installer dans les joints d’un pavage, au creux des marches d’un escalier ou même en pot.

alchemilla mollis entre les pavés de la terrasse ronde

L’alchemille mollis est parfaite pour ourler une bordure de massif, pour adoucir le tracé d’une allée ou une haie trop formelle.  Elle forme une touffe tapissante de 40 à 50 cm en tout sens, idéale en couvre-sol pour avoir moins à désherber (4 à 5 plants/ m²).

Il existe des variétés de plus petites tailles (15-25 cm, comme l’alchemilla alpina, Alchemilla erythropoda ou alchemilla epsisila), idéales en rocaille mi-ombragée ou entre les dalles d’une terrasse ou d’un jardin de graviers.
On pourrait aussi planter de petites alchemilles dans une grande jardinière avec un arrosage régulier.

salvia nemorosa et alchemilla mollis

Facile d’entretien

C’est une plante couvre-sol facile de culture même pour les jardiniers débutants.
Elle résiste au froid et ne connait généralement pas de maladies ni de parasites.

Quand le feuillage fatigue un peu en août, après la floraison, il suffit de le couper à ras pour que de nouvelles feuilles apparaissent en 15 jours. Je conseille souvent de la raser juste avant de partir en vacances, et bien l’arroser, comme ça on a une vivace en pleine forme à notre retour!
Si les alchemilles sont plantées en bordure de pelouse, on peut simplement passer la tondeuse dessus quand le feuillage nous semble moins frais! Ultra facile!

Néanmoins, en supprimant toutes les fleurs fanées, on se prive de semis spontanés…  Cela peut arranger ceux qui veulent éviter de les multiplier mais moi, dans mon jardin, je la laisse de temps en temps se ressemer où ça lui chante…

Le large feuillage vert-bleuté, velouté, se montre semi-persistant si l’hiver n’est pas trop rude.
Il protège la souche du gel tout en procurant un abri aux insectes. Je ne nettoie donc la touffe qu’au printemps (en mars-avril).
Quand elle est devenue trop volumineuse, on peut en profiter pour la diviser mais il faudra bien arroser pour aider à la reprise! La division peut aussi se faire en septembre-octobre et nécessitera alors moins d’arrosage puisque, à priori, la météo s’en chargera…

Alchemilla mollis, Manteau de Notre Dame,

alchemilla mollis et géranium thurstonianum
alchemilla mollis et erysimum ‘Bowles mauve’ (giroflée)
alchemille et rosier 'Opalia'
Alchemilla mollis (Manteau de Notre Dame) et rosier ‘Opalia’
alchemilla mollis
alchemille et rosier ‘Opalia’
alchemilla mollis
alchemilla mollis
Alchemilla mollis (Manteau de Notre Dame) et hakonechloa en bordure de massif, au Jardin des Airelles
campanule des murs, carex et alchemille au bord du bassin où va fleurir le pontederia
rosier 'Emera'
rosier ‘Emera’ et alchemilla mollis (crédit photo Marie La Verte Louve)
rosier 'Emera'
rosier ‘Emera’ et alchemilla mollis (crédit photo Marie La Verte Louve)
campanules des murs et alchemilla mollis au jardin du Sous-Bois à Wépion
persicaria amplexicaule, nepete, alchemilla mollis et sedum
alchemilla mollis

 

11 commentaires sur “Mes indispensables : l’Alchemille, parfaite compagne pour les roses!

  1. Bonjour Malo. Je l’ai testée à trois endroits de mon jardin. Rien à faire comme pour le péroskia et le romarin. Ma terre ne leur convient pas, trop acide je pense. Moi je l’aime pour ses feuilles qui retiennent les gouttes de pluie ou de rosée.
    Ça y est! Il pleut. 80 mm en 48h plus qu’en 3 mois d’été. On est passé de 35° l’après-midi à 6° le matin. Tout va bien!!!

  2. Depuis quelques années les fleurs grillent chez moi. Je l’ai déplacé pour un endroit plus ombragé et maintenant c’est service minimum au niveau floraison! Mais je ne renonce pas à trouver l’emplacement idéal. 😉 Bises pluvieuses ….enfin

  3. Une plante que j’apprécie de plus en plus chez moi , tout comme l’erigeron que j’utilise sans modération .Tes articles sont extraordinaires, merci pour tes conseils judicieux Malo .
    Bonne semaine pluvieuse , au moins on ne se plaindra plus de la sécheresse
    Gros bisous

  4. Merci pour toutes vos conseils, j’ai replanté deux achemilles au printemps que j’ai dû beaucoup arroser à cause de la sécheresse, j’espère qu’elles vont se refaire d’ici le printemps !!!

  5. Elle a énormément de mal à pousser chez moi…pourtant elle est si jolie… Mon sol est plutôt argileux et neutre…et comme je suis dans la région toulousaine il fait chaud et bien sec malgré le paillage… mais je vais persister

  6. Je l’aime beaucoup aussi ,elle accompagne un massif d’arbuste en guise de bordure depuis bien longtemps ; Je ne sais même plus comment elle est apparue !
    Ton article me donne des idées pour la diviser et la planter entre les pas japonnais d’une petite allée dans un massif .
    Bonne journée !

  7. Bjr Malorie tjrs un plaisir ces ravissantes photos. J en ai eu une très jolie bordure il y a quelques années et maintenant c est vraiment galère, il m en reste quelques touffes toutes petites, dommage car j aime bcp ce vert chartreuse.

  8. malgré ton enchantement pour cette plante idéale au pied des rosiers, je ne pense pas qu’elle soit à conseiller . Belle jusqu’en juin, après c’est une catastrophe , bien qu’à l’ombre, bien qu’arrosée , elle ne supporte pas la canicule . quel dommage ! encore une plante à éliminer. au bord de la mer peut être elle se plaira

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