Les tomates poussent très bien en pot, dans une serre ou sur une terrasse suffisamment ensoleillée.
Les deux plants de tomates cerises que j’ai installés dans une grande jardinière, près de la cuisine, grimpent haut sur le mur et la récolte promet d’être belle.
Les petites tomates commencent seulement à prendre des couleurs…
La culture des tomates est à la portée de tous, à condition d’y apporter une attention régulière pendant tout l’été.
Même moi j’y arrive alors que je ne suis pas toujours assidue pour l’arrosage!
Délicieuse récolte
Les tomates cerise se récoltent généralement plus tôt (mi-juillet) que les variétés à gros fruits (août/septembre), avec quelques variations selon la météo de chaque région.
Cette année, je constate que les tomates mûrissent plus tardivement que d’habitude, dans la plupart des jardins visités…
Je ne taille (presque) pas les plants de tomates!
Nous sommes au delà de la mi-saison et les tiges sont un peu déplumées car j’ai coupé les feuilles qui cachent les derniers fruits dans l’espoir illusoire que les tomates goûtent la lumière du soleil et mûrissent mieux avant la fin de l’été. Je sais pourtant que cela ne sert à rien, au contraire, car ce sont les feuilles qui assurent la photosynthèse, et donc l’alimentation en sucre des tomates.
D’ailleurs, tout l’été, je n’ai pas supprimé les feuilles, ni tous les « gourmands » qui poussent aux aisselles des feuilles, suivant les conseils de Mme Thérèse Cordier, qui est spécialisée dans la culture des légumes.
D’abord, ce ne sont même pas des « gourmands », mais des tiges secondaires! (Les gourmands, par définition, ne portent ni fleurs ni fruits). En les laissant se développer, on a plus de fruits, ils sont un peu plus petits mais plus sucrés et les plants sont en meilleure santé.
Je suis pour cette culture « en douceur », sans maltraiter mes plants de tomates et ça leur réussit plutôt bien 😉
En plus, ça me demande moins de travail! Simplement, j’attache sur le support les nouvelles tiges qui risquent sinon de ployer et se casser avec les intempéries ou sous le poids des fruits.
Bouturer les gourmands
A savoir néanmoins que si on veut multiplier un pied, les gourmands de tomate coupés se bouturent très facilement dans un verre d’eau, au chaud, ou même plantés directement dans le terreau, sous cloche (ou sous un sac plastique).
Le système racinaire se développe très vite et on obtient, en 2 semaines, un nouveau plant à installer.
C’est intéressant, si l’automne est clément, pour profiter d’une récolte plus tardive.
Des tomates en pot dans ma serre
Avant, je cultivais jusque 10 plants de tomates, en pot, dans ma modeste serre en plastique.
Je préférais ne pas planter en pleine terre pour ne pas ameublir la terre sous la structure assez légère, maintenue par de simples sardines comme une tente de camping. Les pots contribuaient aussi à l’arrimer au sol.
Des plants de tomates ‘Coeur de boeuf’, ‘Ananas’, ‘Noire Russe’, ‘Miel du Mexique’, ‘Green Zebra’, ‘Rose de Berne’, ‘Délice du Jardinier’, ‘Sun Gold’… tous issus des jeunes pousses que me donnaient mon papa ou mon ami Bruno, après les avoir semés sous abris, au début du printemps (mars)…
Mes tomates en pot se plaisaient assez pour atteindre le plafond de la petite serre et offrir de généreuses récoltes.
Quand les plants étaient bien développés, il devenait difficile de se retourner dans la serre, mais les tiges étaient assez bien contenues par la structure métallique qui formait comme une « cage » à tomates.
Le manque d’espace m’a quand même contrainte à couper certaines tiges mal dirigées, pour éviter que ça devienne la jungle et j’avais supprimé les jeunes « gourmands » de fin de saison qui n’auraient de toute façon pas eu le temps de produire des fruits, ou alors trop tardivement pour qu’ils mûrissent.
Les pieds qui étaient à l’extérieur de la serre avaient chacun 3 à 4 tuteurs, entourés d’une corde, pour maintenir les nombreuses tiges (puisque je ne supprime pas les tiges secondaires).
Je n’ai pas pu en installer cette année puisque la nouvelle serre n’était pas encore construite mais je me rattraperai l’été prochain car le nouvel abris à tomates offre presque deux fois plus de place et là, je pourrai planter en pleine terre et espacer les pieds!
Dans un endroit bien aéré, avec un paillis au sol et entourées de plantes compagnes, les tomates y seront sûrement très bien, caressées par le vent et le soleil…
Lorsqu’on décide de ne pas tailler les tomates, il est conseillé de laisser 150 cm entre chaque pied car il vont évidemment devenir plus volumineux. Cet espacement permet de laisser circuler l’air et donc de limiter l’apparition de potentielles maladies.
Je pense que je devrais construire une « cage » en bambou pour continuer ce système de culture (en fixant des bambous horizontalement, jusqu’en haut des bambous plantés à la verticale).
Des plantes compagnes pour les tomates : Mariages parfaits!
Ciboulette et basilic aident à lutter contre le mildiou.
Pour optimiser l’espace, je sème parfois au pied des plants de tomates du cresson, de la roquette, de la mâche, du persil…
L’année prochaine, j’associerai mes tomates à des œillets d’Inde. Non seulement ces fleurs colorées décorent longtemps les pots sur terrasses et balcons, mais elles sont aussi comestibles, et en plus la plante agit comme un répulsif naturel envers les pucerons et les fourmis, tout en attirant les syrphes et d’autres insectes butineurs qui vont aider à la pollinisation.
Par ailleurs, le système racinaire des œillets d’Inde sécrète une substance qui repousse les vers de type nématodes (qui s’attaquent aux racines).
Semer ou planter?
Il faut de la patience et de la place pour semer soi-même les graines. Comme je n’ai ni l’une ni l’autre, je préfère que mon papa s’en occupe, dans sa véranda bien lumineuse. Après, je n’ai plus qu’à repiquer!
Sinon, j’achèterai des jeunes plants en jardinerie ou sur une fête des plantes… J’avais justement acheté mes tomates cerises sur le stand de Mme Cordier, à la fête des plantes de Bergères.
Il est important de ne pas semer trop tôt, et ne surtout pas forcer la croissance au début (une pièce lumineuse et fraîche (17-18° ) est idéale. Faites un apport de compost bien mûr ou de Lombricompost. On peut endurcir les plants en les sortant les dernières semaines avant de les repiquer au jardin.
On ne plante pas trop tôt ses tomates…
On peut effectuer la plantation des tomates dès le début du mois de mai, quand tout risque de gel est écarté, voire même jusque mi-juin pour les tomates cerises. (cela retardera juste un peu la récolte).
J’ai la chance d’avoir pu récupérer une série d’assez gros pots, plus profonds que larges (30 cm de côté).
Bien qu’ils soient en plastique, une fois remplis d’un bon terreau riche et humifère, ça pèse son poids!
J’avais ajouté un peu de Lombricompost à la terre. Cet engrais organique a porté ses fruits!
On peut aussi enfouir sous la motte une poignée de tiges et feuilles d’orties hachées ou un peu de corne torréfiée, un engrais azoté qui stimule la croissance des fruits (attention, utilisé en excès, il induira plus de feuillage que de fruits).
Au moment de la plantation, j’ai d’abord enlevé toutes les feuilles de la tige.
Ensuite, j’ai enfoui toute la tige en biais, dans le terreau, ne laissant dépasser que les premières feuilles. Cette façon de procéder permet à la plante de développer de nouvelles racines sur la tige enterrée. Ainsi, le plant est plus vigoureux et plus résistant au manque d’arrosage.
On arrose, juste comme il faut!
Il faut modérer l’arrosage pour garder la terre fraîche mais pas détrempée (risque de pourriture), et en évitant que le substrat se dessèche trop en été.
Une semaine après la plantation, un arrosage avec un mélange dilué de purin d’ortie et de consoude stimulerait le développement racinaire en profondeur.
Ensuite, généralement, j’arrose copieusement 1 x par semaine (2 x si canicule). Un arrosage généreux au début permet au plant de bien mieux développer ses racines.
Mais après, vous me connaissez, j’oublie de plus en plus souvent de m’en occuper si bien que les arrosages s’espacent progressivement avec la croissance des plants : C’est finalement très bien ainsi car les tomates n’ont pas besoin de beaucoup d’eau pour pousser du moment que les arrosages restent réguliers, surtout en périodes de sécheresse!
Il ne faut jamais mouiller les feuilles ! D’ailleurs, j’enlève les feuilles basses afin qu’elles ne touchent pas la terre et ne soient pas éclaboussées.
En 2014, mes tomates ont souffert de la maladie du « cul noir », due à des irrégularités dans l’apport d’eau.
On peut donc pailler les pieds afin qu’ils restent au frais et enterrer des oyas pour « arroser » directement près de la motte (ou des bouteilles d’eau avec bouchon percé pour arroser au goutte à goutte).
En fin de saison, je cueille les derniers fruits, encore verts, et les laisse mûrir derrière la fenêtre de la cuisine, au soleil, emballées dans un papier journal.
A la fin de la récolte, je laisse tous les pieds sécher sur place. Un peu par paresse, je l’avoue, mais surtout parce que certains insectes auxiliaires s’abritent dans les tiges creuses et y passent l’hiver pour être d’attaque dès le printemps afin de m’aider à lutter contre les ravageurs. Quand la paresse sert la biodiversité… 😉
Merci pour ces conseils. J’ai acheté des semences lors de la journée de la tomate à l’école horticole. Je vais tenter les semis en serre l’année prochaine. Ce sera une première pour moi mais qui n’en tente rien……..
Merci pour tous ces conseils! j’ai beaucoup de tomates…encore vertes en cette fin de septembre. Nous avons récolté sur une dizaine de pots environ 8 tomates assez insipides par rapport à nos attentes. Un ami m’avait donné tout un assortiment de graines de sa propre production qui, paraît -il, n’est pas formidable cette année non plus. Peut-être les conditions météo, d’abord trop froid puis trop chaud quand il ne faut pas…Bref, je ferai mieux la prochaine fois!
Petite précision car c’est un mythe assez tenace…
Ça n’a aucune utilité de couper les feuilles des tomates pour que les tomates mûrissent. Ce qui capte le soleil et fait murir, c’est… les feuilles, par photosynthèse.
Dans la nature, les tomates poussent en bosquet, et la majorité des tomates sont à l’ombre de leurs feuilles, et deviennent bien rouges sans jamais voir le soleil.
Une fois prêtes à mûrir, elles le feront, exposées ou non au soleil (ceuillies et mises dans du papier journal ça marchera tout aussi bien qu’en rebord de fenêtre).
Sinon, merci pour les autres conseils !
Merci pour cette précision et pour votre partage d’expérience 😉
Belle journée!