Ce coléoptère, aussi appelé « hanneton des roses », est souvent considéré comme nuisible car quand il butine les roses, il est si peu délicat qu’il les abîme! Les boutons des fleurs sont parfois mangés avant même leur éclosion!

On a généralement affaire à la cétoine funeste (Oxythyrea Funesta), gris-noir, ou à la cétoine dorée (cetonia aurata). L’insecte adulte mesure 15 à 20 mm et adore butiner sans ménagement le cœur des roses.
Moi je les comprends car, tout comme elles, j’aime le soleil et les roses! Je trouve très belle la cétoine dorée car j’aime la couleur vert métallisé dont elle habille ses hélytres, parfois teintés de rouge, rarement de bleu, de violet ou de noir.

Au jardin, on la rencontre le plus souvent d’avril à août (rarement jusqu’en octobre) quand elle se complaît à fourrager dans les roses, surtout à fleurs claires et parfumées, ou les inflorescences des lilas, des spirées, des troènes, du sureau, de l’aubépine, du pyracantha, des arbres fruitiers, des chardons ou des ombellifères…
La Cétoine vole avec beaucoup d’aisance. Les élytres soudés restent fermés, mais un espace latéral permet le déploiement des ailes membraneuses.


Comment se débarrasser des coléoptères qui mangent le coeur des roses?
C’est bien joli de dire qu’il faut vivre en bonne harmonie avec les cétoines dorées, pas bien méchantes et dont les larves sont très utiles dans le composte… Elles ne sont pas dérangeantes tant qu’elles restent en nombre raisonnable mais quand il y en a tellement qu’on n’a même pas le temps de profiter de la floraison des roses, c’est plutôt rageant et on finit par appréhender sérieusement de les voir arriver!
Si vraiment vous ne pouvez les supporter, sachez qu’il n’y a pas de traitement réellement efficace.
Avant de sortir tous vos produits et purins non sélectifs, sachez que la meilleure solution est de les « éliminer » manuellement.

Plutôt que tuer cet insecte qui n’est pas nuisible, on peut simplement les déplacer sur une autre plante hôte: pyracantha, troènes, aubépine, sureau,… Pour cela, il faut d’abord les « récolter »:
- Faites le tour du jardin en fin de journée, pour les ramasser une à une pendant qu’elles dégustent tranquillement le cœur des fleurs.
- On peut leur mettre une petite coupelle avec des fruits écrasés. Cela attire les coléoptères et les papillons.
- Diversifiez les plantations pour qu’elles trouvent d’autres plantes hôtes que les roses, dans votre jardin.
- Et si vous ne voulez pas vous donner la peine de les déplacer gentiment, faites-les tomber dans un récipient rempli d’eau, voire d’eau savonneuse…
- Si vous en êtes envahi chaque année sans parvenir à trouver une solution, peut-être est-ce parce qu’elles se reproduisent dans le BRF mis en paillage? Vous pouvez alors changer de type de paillage organique (chanvre, miscanthus…).

La larve de cétoine
- Même si c’est un peu simpliste car il existe de nombreuses sortes de larves blanches fort semblables, un moyen mnémotechnique à retenir c’est Petite tête, gros cul, pour la larve de cétoine (ça nous un point commun! Parce que je suis tête en l’air voyons!).
La larve de cétoine se développe généralement dans le bois très décomposé, les vieilles souches, le terreau, le compost.
Sa présence dans le compost permet d’accélérer sa maturation. Elle se nourrit de végétaux en décomposition. Elle a donc une fonction écologique de recyclage des matières organiques, au même titre que le ver de terre. Ne la tuez pas!
Néanmoins, par simple précaution, si vous trouvez des larves de cétoines dans votre terreau en préparant vos jardinières ou en rempotant une plante, enlevez-les et mettez-les plutôt dans votre compost… En effet, dans un pot, avec le temps, la terre épuise tous ses nutriments. Quand les larves sont nombreuses dans cet espace restreint, elles se trouvent trop à l’étroit et ne disposent plus des éléments nutritifs dont elles ont besoin pour vivre donc, par précaution, il est préférable qu’elles n’y restent pas.
Même si, a priori, elles ne mangent pas les racines, j’ignore si elles ne se rabattraient pas quand même sur les racines en l’absence de leur nourriture favorite?


- Ne pas confondre avec la larve d’othiorhynque. Celle-ci est plus petite (jusqu’à 14 mm seulement), elle n’a pas de pattes et elle n’est pas cylindrique. Son petit cul est pointu. Elle mange les racines, rhizomes et bulbes et peuvent donc être un vrai problème dans les potées et jardinières!


Coucou Malo,
Oh ça alors bonne nouvelle, j’ai des Malo’s dans mon jardin ! Si tu pouvais éviter de te ruer chaque année sur mes rosiers Pierre de Ronsard ce serait sympa merci…
Les larves de hannetons les pies s’en chargent mais elles n’arrivent pas à toutes les manger et en plus j’ai une peur bleue des hannetons 🙁
Bon mercredi, plein de bisous à qui tu sais 🙂
Isa K
Haha ha, je ne m’étais pas rendue compte que tu avais une tête de cétoine. Mais ça tombe bien, je les aime beaucoup, et suis toujours ravie de les trouver, au stade de larve dans le compost, adultes belles de jade dans mes roses. Bises
Je ne suis pas sûre qu’on puisse nous confondre sur un portrait robot 😉 Mais moi aussi j’ai une « petite tête », je suis une distraite! 😉
La prochaine fois que je rencontre une larve, je regarderai son cul !
J’ai toujours peur de les confondre !
Bonne soirée.
« P’tite tête, gros cul », si c’est pas un bon moyen mnémotechnique ça!? 😉
tu m’as bien fait rire ! Alors moi aussi j’ai plein de malo sur mes roses et inévitablement dès leur apparition je penserai à toi avec un petit sourire en coin.
Bises
Lydie
Elles adooorent les fleurs du sorbaria… Alors pour le moment elles fichent la paix à mes rosiers