C’est du sport de planter les rosiers dans les règles de l’art!
Où acheter des rosiers?
De préférence, chez un rosiériste! Un pépiniériste spécialisé et passionné par les roses vous garantira un choix de plantes de belle qualité et des conseils judicieux. (vous trouverez de Bonnes adresses, ici).
Il est important de sélectionner dès le départ des rosiers indemnes de maladies afin qu’ils gardent toute la saison un beau feuillage sain, sans nécessiter de traitement fongique.
Un spécialiste sera en mesure de vous garantir un porte greffe LAXA si votre terrain est calcaire, afin d’éviter des problèmes de chlorose.
Quand planter les rosiers?
En principe, la période de plantation des rosiers à racines nues s’étend de Novembre à Mars.
On peut planter toute l’année les rosiers achetés en pot.
Mais il est fortement recommandé de les planter à racines nues en automne (idéalement Novembre-Décembre), afin de favoriser un bon enracinement avant la période de floraison suivante.
Néanmoins, ne plantez jamais en périodes de gel, ni dans une terre détrempée.
Personnellement, je déconseille de plus en plus les plantations de printemps et d’été car nous subissons ces dernières années des étés très secs et caniculaires qui mettent les jeunes plantes en souffrance alors qu’elles n’ont pas encore eu le temps de bien installer leur système racinaire. Ces plantations tardives exigent une vigilance accrue et des arrosages plus fréquents.
Toutefois, l’achat de rosiers en conteneurs présente quand même l’avantage indéniable de pouvoir choisir son rosier quand il est en fleurs et de sentir son parfum! En plus, on peut décider de l’emplacement du nouveau rosier en posant le pot à différents endroits du jardin, afin de juger sur place des plus belles associations avec les plantes voisines. Et planter un rosier quand il fait beau est plus agréable que quand l’automne est gris… à condition de pouvoir assurer un arrosage régulier (1 à 2 fois par semaine le premier été).
Où planter les rosiers?
Les rosiers préfèrent les situations ensoleillées, idéalement au moins 6h de soleil par jour.
Certains s’adaptent bien aux expositions mi-ombragées (au moins 4 h de soleil/jour) mais la floraison y sera souvent moins généreuse.
Les rosiers apprécient tout sols ordinaires, riches et lourds, mais pas détrempés, et sans excès de calcaire.
Une fois bien enracinés (après 2 ou 3 ans), ils supportent relativement bien les sécheresses estivales.
Un sol limoneux sera amélioré grâce à un apport de compost ou terreau de feuilles.
Un sol très argileux sera allégé avec un mélange de compost et de sable pour améliorer le drainage.
Si votre terrain est calcaire, achetez des variétés greffées sur LAXA. Le choix du porte greffe est très important pour éviter des problèmes de chlorose (feuillage qui jaunit). Précisez bien ce choix au pépiniériste lors de votre commande!
Peut-on replanter un nouveau rosier à l’emplacement où il y avait déjà un autre rosier auparavant?
Oui, mais à condition de prendre quelques précautions sinon votre rosier risque fort de végéter.
Si l’ancien rosier était là depuis 3 ans ou plus, il est préférable de :
– soit attendre au moins 6 mois pour laisser la terre « se reposer ».
– soit enlever la terre du trou de plantation sur 40 à 60 cm de profondeur et autant de largeur, pour la remplacer par de la terre prélevée à un autre endroit du jardin.
– soit utiliser un produit naturel appelé Rootgrow, qui permet d’éviter de devoir changer toute la terre et qui, en plus, stimulera la croissance des racines.
Évitez de planter un rosier à racines nues trop près d’une haie adulte qui lui imposerait une forte concurrence racinaire.
Comment planter les rosiers?
Une plantation soignée assure une bonne reprise et favorise un bon enracinement des rosiers.
- Si votre rosier a été acheté en pot, immergez d’abord le pot quelques minutes dans un seau d’eau, jusqu’à ce qu’il n’y aie plus de bulles d’air qui remontent à la surface. Au moment de planter, retournez le pot pour sortir le rosier, si possible sans briser la motte.
Si votre rosier a été acheté à racines nues, « habillez » les racines c’est-à-dire retaillez-les de 1/4 à 1/3 de leur longueur, avec un sécateur bien affuté et désinfecté.Pour les racines nues, ne zappez pas l’étape indispensable du « pralinage » pour éviter le dessèchement des racines et favoriser un bon enracinement.
Il s’agit de baigner les racines dans un seau de boue argileuse. Laissez-les barbotter, pendant que vous creusez les trous de plantation…
Le top du top est de faire un mélange 50% terre de jardin, 50% bouse de vache. On peut aussi acheter en jardinerie un « pralin » tout prêt, à diluer dans de l’eau. Mais à défaut, immergez tout le rosier simplement dans de l’eau, c’est mieux que rien 😉
Il n’est pas forcément utile de les y laisser longtemps, moins d’une heure dans la boue peut suffire, ou plusieurs heures dans l’eau si les rosiers ont séjourné une semaine dans leur emballage de carton, afin de bien réhydrater les racines et les tiges. - Creusez un trou suffisamment large et profond pour que les racines puissent s’étaler (idéalement au moins 60 cm en tout sens, mais 40 cm c’est déjà pas mal).
- Jetez au fond du trou un lit de terre finement émiettée (et éventuellement, 1 poignée de poudre d’os (ou d’engrais rosier Or brun) qui favorisera le développement rapide des racines).
- Positionnez la plante de façon à ce que le point de greffe (boursouflure qui fait la jonction entre les racines et les branches) soit enterré +/- 2 à 5 cm sous le niveau du sol (cela permet un meilleur ancrage pour résister aux rafales de vent et une meilleure résistance aux gelées en région froide). Il est fréquent que ce point de greffe « remonte » légèrement par la suite lorsque la terre se tasse avec l’arrosage et avec le temps et il est préférable qu’il ne se retrouve pas trop haut au-dessus du niveau du sol.
- Rebouchez le trou avec un mélange de terre de jardin finement émiettée et de matière organique (par exemple terreau de feuille ou compost mûr ou Lombricompost…), qui ira facilement s’immiscer entre les racines afin d’éviter les poches d’air.
Si vous ajoutez un amendement spécial rosiers, je préconise de le mettre plutôt en surfaçage ou en tout cas, veillez à ce qu’il ne soit pas en contact direct avec les racines car ces amendements souvent très riches risquent de brûler les racines. - Tassez légèrement la terre avec les mains et arrosez copieusement (au moins 10 L d’eau/rosier).
NB : On peut aussi bien arroser copieusement quand le trou n’est rebouché qu’aux 2/3, afin que la terre enrobe bien les racines, puis finir de reboucher le trou quand le sol a absorbé l’eau. - Couvrir le sol autour des rosiers avec un paillage qui constituera une protection contre le gel hivernal et enrichira le sol en se décomposant.
Lors d’une plantation automnale, mettez une épaisse couverture de feuilles mortes (éventuellement broyées avec la tondeuse) ou un autre paillage organique (par exemple du fumier de ferme ou du B.R.F. ou du compost mûr ou du miscanthus).
En revanche, si vous plantez au printemps, évitez de mettre du BRF tout frais au risque de provoquer une faim d’azote dans le sol (ou alors compensez avec un apport de matières azotées en surface) (clic pour plus d’infos sur le paillage).
Si vous ne pouvez pas planter immédiatement à la réception des rosiers en racines nues:
– Les rosiers commandés en VPC arrivent bien enveloppés et peuvent encore rester pendant une bonne semaine dans leur emballage fermé, mis dans un endroit frais, à l’abri du gel.
– ou alors, s’il fallait attendre plus d’une semaine, on les met « en jauge » c’est-à-dire que l’on enfoui provisoirement les plantes dans le sol, mais en diagonale, dans un trou peu profond et de façon à ce que les racines, le point de greffe et une partie des branches se trouvent sous terre. On peut ainsi en planter plusieurs ensemble sans trop se soucier de les espacer. Un coin du potager ou un bac à sable peuvent convenir pour cela.
Le but est que les racines ne sèchent pas à l’air libre en attendant de pouvoir s’occuper correctement de la plantation. Arrosez copieusement pour que la terre adhère aux racines.
– En cas de longue période de gel, si la terre est trop dure, placez les rosiers dans une grande bassine avec de la terre et/ou du terreau humide, jusqu’à ce que vous puissiez planter en pleine terre.
Si vous plantez un rosier dans un pot, choisissez un pot assez large et profond, drainez bien le fond et mettez un substrat de qualité.
Je vous donne tous mes conseils ici (clic).
Après la plantation…
Faut-il tailler? En principe, les rosiers plantés en automne ne nécessitent pas de taille avant février/mars, selon la région et la météo (pas de taille en période de gel). Ce n’est donc qu’en fin d’hiver, vers le mois de mars, quand les forsythia seront en fleurs, que l’on effectuera la taille afin d’équilibrer la silhouette des rosiers. (voir mes conseils de taille ici).
Néanmoins, si le pépiniériste n’a pas taillé les rosiers lui-même lors de l’arrachage, il est possible que vous receviez des rosiers en racines nues qui portent encore des fleurs/des fruits. Vous pouvez alors raccourcir les rameaux au-dessus d’un beau bourgeon (idem si ils ont une branche blessée/cassée).
Un arrosage hebdomadaire est essentiel pour que les rosiers développent rapidement un bon système racinaire, en profondeur.
Faites cela pendant les quelques semaines qui suivent la plantation (2 à 3 semaines au moins, voire + si le temps est doux et sec).
Reprenez ensuite les arrosages réguliers pendant tout le premier été (voire aussi le second), surtout en période de sécheresse et canicule.
Le bon arrosage…
Pour un arrosage efficace, privilégiez un copieux arrosage hebdomadaire : 10 L au pied de chaque rosier, en une seule fois, et même si il pleut, pour inciter les racines à aller puiser l’eau en profondeur.
Evitez de faire des arrosages superficiels et trop fréquents car les racines ne se développeraient pas en profondeur et seraient par conséquent plus sensibles à la sécheresse estivale et au gel.
Les rosiers supportent très bien la sécheresse estivale une fois que leur système racinaire est installé (comptez au moins 3 années de culture), mais ils risquent quand même de marquer une pause dans leur floraison. Ils fleuriront davantage si ils sont arrosés une fois par semaine (voire 2x 10L d’eau/semaine en période de sécheresse et canicule prolongées).
Arrosez au pied, sans mouiller le feuillage du rosier car cela favoriserait le développement des maladies.
Au cœur d’un été caniculaire, je favorise un arrosage très tôt le matin, avant que le sol ne se réchauffe, afin que l’eau aie le temps de descendre au niveau des racines. Si vous n’êtes pas lève-tôt, alors un arrosage tard le soir… Mais en tout cas, pensez qu’en arrosant sur un sol chaud et dans une atmosphère chaude, une grande partie de l’eau versée s’évapore avant d’avoir pu pénétrer dans le sol… Ce qui crée par ailleurs une atmosphère chaude et humide autour du rosier, favorisant par là-même les maladies cryptogamiques…
Astuce
Profitez de la plantation du rosier pour installer à son pied des petits bulbes printaniers à floraison précoce qui fleuriront bien avant que les rosiers n’aient développé leur feuillage… (perce-neige, crocus, narcisses, tulipes botanique,…).
Après les efforts, le réconfort: il ne reste plus qu’à admirer les roses, les regarder éclore, respirer leur parfum…
Et ARROSER une fois par semaine (10L) sans faute!
Moi également, j’apporte beaucoup de soins à la plantation. Je suis certaine qu’on récolte le fruit de ses efforts par la suite car les rosiers sont plus beaux. J’ai juste un petit avantage c’est que Olivier m’aide beaucoup pour cette opération . Il fait le trou et mélange les amendements; Béné
Merci pour les conseils de plantation je les suivrai rigoureusement.
Bonjour Malorie, ton jardin est un écrin de qualité pour tes belles plantes. Quels soins apportés à tes massifs ! Un jardin, c’est plein de vies. Sans insectes ou animaux, quel ennui !
un sacré travail mais quelle réussite ensuite.
Ahaha ! La plantation des rosiers… tout un rituel ! Moi, j’ai résolu le problème, plus question de faire ça toute seule, Monsieur s’y colle aussi 😉
Mon homme « EXIGE » que je publie un « rectificatif »…
Il m’aide aussi bien volontiers si je le lui demande. Il n’aime pas jardiner mais est très efficace quand même, tant pour creuser et mélanger les amendements, que porter les arrosoirs.
Ouf! Voilà, c’est dit! Pas d’incident diplomatique en vue!
Merçi!!!!!!!!
c’est grace à votre blog que j’ai décidé de reprendre le jardinage après multiples échecs et deceptions. Votre jardin est une perle!!!!!! je vais suivre vos conseils à la lettre. Encore merci d’avoir pris le temps de me répondre. Cela fait 6 mois que je vous rends visite régulièrement et c’est sûr je reviendrai avec beaucoup de plaisir. A très bientôt!!!!!!!!!!!!!!
Votre visite et ces mots gentils me font très plaisir! !Merci!
Tant mieux si j’ai pu vous redonner l’envie de jardiner, c’est aussi un des buts de ce blog 😉
A bientôt,
Malo