Dans la série des plantes sauvages, c’est à présent le lierre terrestre qui fleurit souvent dans les sous-bois clairs ou au pied des arbres, et attire les insectes pollinisateurs qui se régalent de son nectar, notamment les bourdons.
De mars à juin, il offre des petites fleurs violacées, tubulaires, réunies par 3 ou 4 à l’aisselle des feuilles. Elles sont précoces donc très intéressantes pour les insectes butineurs car les fleurs nectarifères sont rares à la fin de l’hiver. 🐝
Ses petites feuilles persistantes vert foncé sont arrondies avec des bords crénelés, portées par des tiges à section carrée.
Il préfère la mi-ombre humide, en sol léger, humifère, mais on le trouve aussi dans les prés ensoleillés, le long des chemins et des haies, à condition que le sol reste frais.
Pour créer rapidement de jolis tapis, il se propage comme les fraisiers, par stolons qui s’enracinent à l’extrémité des tiges rampantes et donnent de nouveaux plants.
Le lierre terrestre peut parfois s’inviter dans un gazon ce qui est charmant si l’on supporte les pelouses non homogènes. Ce n’est à mon sens pas un problème, bien au contraire : Il reste assez court, son feuillage est persistant, il fleurit joliment et attire les insectes pollinisateurs et en plus il tolère les zones d’ombre humide où la pelouse a parfois bien du mal à pousser.
Un gazon où l’on trouve une belle diversité d’espèces (trèfle, lierre terrestre, viola, pâquerettes, plantain…) est bien plus intéressant pour l’environnement qu’un gazon composé uniquement de graminées!
Où le planter?
En pleine terre, comme couvre-sol au pied d’arbres, d’arbustes ou au pied d’une haie.
Il peut remplacer le gazon dans les zones d’ombre humide où la pelouse a du mal à pousser.
Mais plantez-le à un endroit où il pourra se développer sans gêner d’autres cultures car le lierre terrestre peut devenir envahissant.
Il existe une variété à feuillage panaché (Glechoma hederacea Variegata), souvent utilisée en pot ou dans les suspensions fleuries. Ses stolons retombant en cascade sont très décoratifs mais il faudra arroser régulièrement, surtout en cas de sécheresse estivale.
Plante comestible
Les tiges, les feuilles et les fleurs du lierre terrestre sont comestibles.
Traditionnellement, on récolte les tiges fleuries fin juin, à la Saint-Jean (d’où son nom d’herbe de la Saint-Jean). Cueillez-les le matin, après évaporation de la rosée.
Mais surtout, n’en prenez pas trop, priorité aux butineurs! 🐝
Les fleurs fraîchement cueillies décorent et aromatisent des verrines, glaces et gâteaux…
Les jeunes feuilles et tiges ont paraît-il un léger parfum mentholé et citronné, avec une pointe d’amertume. Elles aromatisent des cocktails fruités, relèvent agréablement les salades, pâtes…
En infusion, pour soigner les inflammations des voies respiratoires (notamment les bronchites, laryngites et la toux) : cueillez 5 g de sommités fleuries (les fleurs avec un petit morceau de tige), faites-les bouillir quelques minutes dans 1/2 litre de lait puis laissez infuser 15 min. Sucrez avec du miel.
Pour les conserver, faites-les sécher en bouquet suspendu la tête en bas.
On peut aussi les congeler fraîches mais on perd alors certaines propriétés de la plante.
Attention de ne pas le confondre avec Ajuga reptans (Bugle rampant), une petite plante vivace persistante, qui pousse dans les mêmes conditions que le lierre terrestre et se propage aussi par stolons. Ses feuilles vert foncé, allongées et arrondies sont un peu gaufrées et ses fleurs bleu violacé forment des épis.
J´en ai vu souvent chez moi ou ailleurs sans connaître son nom. Merci de nous avoir présenté cette jolie fleur sauvage.
Pour moi, c’est une sauvageonne adorable que je laisse se faufiler où elle veut. Mon ‘gazon’ est résolument non-homogène et mon sol reste frais, visiblement les conditions idéales pour le lierre terrestre. Mais je ne le considérais pas comme une plante mellifère! Une qualité de plus. Un aspect que vous ne mentionnez pas, enfin je crois, est son parfum quand on froisse le feuillage ou simplement quand on marche dessus. Je l’apprécie beaucoup.
Je vais vous décevoir car moi, elle m’insupporte et je l’arrache car elle colonise tout, étouffe les autres. J’ai d’autres plantes mellifères que j’ai choisi pour fournir de la ressource aux pollinisateurs. Bon we
Je l’apprécie beaucoup surtout lors de randonnées en bord de chemin il se mélange au ficaires en fleur qu’elle jolie association … dans notre jardin il est en liberté dans les parties de sous-bois et bordure de terrains. J’aime sa couleur, sa jolie fleur, son feuillage…
Je me suis toujours demandé ce qu’était le lierre terrestre et maintenant, je le sais ! Je crois que je viens d’en rencontrer sans savoir que c’était ça…
D’accord, je l’aime bien et il a bcp de qualités mais qu’est-ce qu’il est envahissant chez moi…. et évidemment pas aux bons endroits !
Très chouette article. Nous adorons les plantes sauvages que nous essayons de protéger et développer. N’en déplaisent à certains. Ce qui entraine parfois une approche d’arrachage pour certaines espèces plus envahissantes.
Je ne savais pas qu’elle était comestible à ce point.
Merci pour cette étude
Très envahissant aussi chez moi mais, je vais le regarder différemment maintenant.
J’ai les mêmes fleurs mais ce n’est pas du lierre que j’ai aussi dans certains massifs mais qui ne fleurit pas. Là on voit bien à droite des fleurs le feuillage qui est cranté et arrondi mais je ne connais pas le nom de cette plante sauvage qui arrive seule ou dans des pots.
Glechoma hederacea, nom vernaculaire « Lierre terrestre », n’a rien à voir avec le Lierre (Hedera). Son nom d’espèce vient du Lierre car il fait de longue pousses qui courent sur le sol, comme du Lierre.
Une belle peste avec quelques qualités comme le fait d’être comestible