Le 3ème volet de la série « Les rosiers de chez Grany » présente ce matin 2 rosiers : ‘Nevada’ et ‘Marguerite Hilling’, qu’elle a plantés côte à côte près du ravissant buddleia alternifolia.

Le rosier ‘Nevada’

Ce rosier superbe offre un spectacle de toute beauté au printemps!
Cette année, mi-mai, chez Grany, il offrait déjà une avalanche de grandes fleurs presque simples, immaculées, sur un feuillage fin, extrêmement élégant, évoquant un peu celui des rosiers pimprenelle.
C’est un buisson d’allure très naturelle, au port gracieux, avec de longs rameaux peu épineux, se courbant légèrement sous le poids des fleurs, vraiment remarquable en pleine floraison!
Je l’imagine parfaitement dans une haie vive, en lisière d’une prairie fleurie, dans un jardin un peu sauvage, champêtre… utilisé à la manière d’un rosier botanique.

Les corolles de 5 à 8 cm, aux pétales blanc pur autour du cœur d’étamines jaune d’or, ne sont pas sans rappeler les rosiers sauvages, ce qui lui confère un charme naturel.
Le parfum est très léger mais bien présent.

Quelques fleurs apparaissent encore au cours de l’été mais la remontée reste généralement discrète… C’est vraiment au printemps que le spectacle est le plus époustouflant, et parfois encore en septembre si les conditions lui sont favorables.
Pour stimuler une remontée satisfaisante, coupez les fleurs fanées au fur et à mesure.

Malheureusement, le feuillage peut se montrer très sensible au marsonia, surtout en climat humide, ce qui contrarie la remontée de septembre.

Pour le préserver au mieux de la maladie, arrosez le pied régulièrement en été (10L une fois par semaine) et apportez-lui un bon amendement organique.

Grany l’a planté au fond du jardin, au détour d’un massif pas trop voyant. Ainsi, on lui rend visite au printemps quand il est au sommet de sa beauté, mais on l’oublie sans mal ensuite, au profit d’autres pépites du jardin…

Difficile de vous dire ses dimensions car cela dépendra de la façon de le tailler et des conditions de culture: 120 à 150 cm de hauteur et jusqu’à 2m d’envergure, voire jusque 2,50m en tout sens si il est laissé libre.

Rosier ancien ‘Marguerite Hilling’ (‘Pink Nevada’)

Le rosier ‘Marguerite Hilling’ est une mutation de ‘Nevada’. Cet arbuste se comporte exactement comme son aïeul, avec un port à peine un peu moins vigoureux mais tout autant de charme!
Seule la couleur les différencie : ‘Marguerite Hilling’ croule sous une profusion de grandes églantines rose violacé assez soutenu, avec un coeur d’étamines dorées.

Plantation et entretien de ‘Nevada’ & ‘Marguerite Hilling’

Ils apprécient un léger ombrage à la mi-journée, quand le soleil est au zénith.
Installez-les dans un sol ordinaire, riche, frais mais drainé, acide à neutre.

Pendant la floraison, éliminez les fleurs fanées au fur et à mesure, afin de stimuler l’épanouissement d’autres boutons.

Pour tenter de les préserver au mieux de la maladie, arrosez le pied régulièrement en été (10L une fois par semaine) et apportez-leur un bon amendement organique comme du compost mûr ou de la corne broyée et du sang séché ou encore un amendement « spécial rosiers » en mars/avril et à nouveau en mai/juin.

Si vous observez des taches de marsonia, plutôt que de s’échiner inutilement à le traiter contre la maladie, on peut simplement ôter sans attendre les feuilles atteintes, et même, sans regret pratiquer une taille sévère en juin/juillet, juste après sa somptueuse floraison printanière, afin de favoriser la naissance d’un nouveau feuillage sain.
De toute façon, la remontée est rarement significative (surtout si on oublie l’amendement), et il ne fructifie pas…

Chaque année, en fin d’hiver (mars/avril), éliminez le bois mort.
Pour préserver son port naturellement élégant et sa belle vigueur, sans qu’il s’étiole au fil des années, supprimez, tous les 2 à 5 ans, une partie des plus vieilles branches afin de renouveler la ramure.