En allant relever le courrier, je rencontre ce coléoptère de presque 2 cm, posté sur la boîte aux lettres. Quelques recherches semblent indiquer qu’il s’agit de la Rhagie mordante, Rhagium mordax, apparemment une espèce assez rare…
On distingue Rhagium mordax aux taches latérales de l’abdomen (que ses cousins, Rhagium sycophanta, Rhagium inquisitor et Rhagium Rhagium bifasciatum, n’ont pas).
Les Rhagies vivent dans les espaces boisés, lisières de forêts… C’est une espèce d’insectes coléoptères dit saproxylophages, c’est-à-dire dont la larve se nourrit de bois mort en décomposition. Elle se développe sous les écorces des arbres morts et de ce fait, participe à leur décomposition.
La larve de la Rhagie mordante est polyphage, c’est-à-dire qu’elle se nourrit de nombreux arbres caduques en décomposition, et occasionnellement de conifères morts.
Mais alors, qu’est-ce qui vous amène donc chez moi, très chère Rhagie? Mon pauvre lilas qui a péri ce printemps, probablement sous les crocs d’un rat? Ou le sureau tout proche peut-être? Il semblerait que l’on trouve parfois la Rhagie mordante sur des ombellifères, l’aubépine ou le sureau (bien que les Rhagies soient rarement attirées par les fleurs).
D’autres Rhagies présentes en France?
- Rhagie inquisitor (9 à 21 mm), sa larve se développe principalement sous l’écorce des conifères morts.
- Rhagie sycophante (15 à 25 mm), sa larve se développe principalement sous l’écorce des chênes morts.
- Rhagie bifasciatum (Rhagie à deux fascies), (15-20 mm). La larve se développe principalement dans les souches de feuillus et de résineux.
