En mai dernier, avec mon amie Béné, en route vers un jardin merveilleux, nous nous étions arrêtées pour faire le plein d’essence et on en avait profité pour manger une glace au soleil sur cette aire d’autoroute…
Nous y sommes sans doute restées bien plus longtemps que prévu, car nous avions plaisir à observer les dizaines de moineaux qui nichaient dans 2 hauts murs végétalisés grouillant de vie. Leurs allées et venues étaient un vrai spectacle!
Ça piaille de partout! Le bruit de l’autoroute toute proche se ferait presque oublier…
Les moineaux qui nichent à l’intérieur de la structure s’approchent des voyageurs qui laissent tomber des miettes sur la terrasse du resto-route! Ici, ils ont le refuge et le garde-manger à portée de pattes!
Et pour nous, c’est un vrai divertissement!
Je garde un souvenir plaisant de cette pause-pipi sur une aire d’autoroute et ce n’est pas dû qu’au soulagement de ma vessie, au soleil et à la glace ! 😉
Pour qui, pourquoi?
Outre le développement de la biodiversité, un tel jardin vertical offre de multiples avantages : isolation thermique et phonique, assainissement de l’air, régulation du taux d’humidité.
Cet exemple, sur un parking, permet joliment de maintenir la diversité végétale dans un espace de bitume.
Mais les plantations sur un plan vertical sont parfaitement envisageables dans les petits jardins, pour clôturer un espace, ou pour embellir une façade en milieu urbain, et même pour créer un petit oasis de verdure dans une arrière-cour.
Gain de place au sol mais quand même des fleurs et feuillages à gogo!
Une installation spécifique
Comme je ne suis pas du tout spécialiste, je me suis un peu renseignée sur le sujet…
Apparemment, avoir un mur végétal chez soi ne nécessite pas obligatoirement d’avoir la main verte car le système est conçu pour fonctionner de façon autonome: l’installation répond seule à ses besoins en eau et en nutriments.
Par contre, la technique demande une installation spécifique avec un système d’hydratation en circuit fermé, qui facilitera significativement l’entretien des plantes.
L’eau (habituellement, un mélange d’eau et de sels nutritifs) arrive en haut du mur, coule pour irriguer l’ensemble des plantes avant de retomber dans un contenant de récupération où elle est de nouveau pompée vers la partie haute.
On voit qu’on a utilisé ici un support à structure grillagée en métal galvanisé. Un espace d’aération a été prévu entre le substrat et le mur pour éviter l’apparition de moisissure. Les tuyaux du système d’arrosage sont cachés à l’arrière.
Il me semble qu’ils ont utilisé dans ce cas-ci un substrat inerte comme support de culture: un genre de mousse, sphaigne ou fibres coco?
Mais plusieurs types de structures et d’autres substrats plus classiques sont tout à fait possibles…
Je crois qu’il vaut mieux faire appel à des professionnels spécialisés pour ce type d’installation, et voir avec eux quel système convient le mieux en fonction de chaque situation…
Néanmoins, pour les plus bricoleurs, faire un mur végétal soi même n’est apparemment pas si compliqué.
On trouve même dans les grands magasins de bricolage des kits d’installation qui peuvent simplifier la tâche, par exemple des modules en plastique préformés ou, mieux, des « sacs » de plantation écologiques, en feutre résistant.
Un mur végétal est une installation pérenne, sa durée de vie moyenne est de 10 ans.
Un choix de végétaux adaptés à l’exposition
Ici, on voit des campanules des murs, des erigerons karvinskianus, des heuchères, des fougères, différents géraniums vivaces, des graminées, euphorbia characia, euphorbia amygdaloïdes, hosta…
Les plantes doivent bien sûr être adaptées à l’exposition.
Dans un espace moins ouvert, comme une cour, il y a généralement plus de soleil et moins d’humidité en haut qu’en bas.
Une grande diversité végétale permet de personnaliser son mur végétalisé : du style « naturel » au design contemporain à tendance géométrique.
Selon les situations, il est possible d’introduire dans ces structures verticales des sedums, armoises, lavandes, santolines, euphorbia myrsinites, calamintha officinalis, ciboulette, carex de Buchan, le feuillage bleuté des fétuques bleues, arabis, armeria maritima, lierre, pachysandra, alchemilla mollis, achillea ptarmica, Azorella trifurcata, Asparagus ‘Sprengeri’, anacyclus, bergenia cordifolia, phlox borealis, salvia officinalis, etc.
En milieu bien humide, l’helxine peut faire le lien entre deux plantes à forte personnalité.
L’entretien
D’après ce que j’ai lu sur divers sites, un mur végétalisé extérieur nécessite peu d’entretien (1 à 2 tailles par an) mais il est essentiel de prendre en compte le respect de la faune et de la flore. Evitez une taille en plein hiver lorsque le mur sert de refuge à de nombreux invertébrés, ou au printemps, quand les oiseaux y nichent.
On profite de la lumière qui traverse le feuillage des heuchères, placées en hauteur.
A lire pour en savoir davantage sur le sujet:
« Le Mur Végétal, de la nature à la ville » de Patrick Blanc, chez Ulmer
Patrick Blanc est un des pionniers de ces techniques, il a mis au point un panneau en PVC fin et léger recouvert d’un feutre horticole et irrigué au goutte-à-goutte…
« Jardinons à la verticale » de Noémie Vialard, aux éditions Rustica
bonjour c est superbe merci pour les oiseaux se serais bien dans les villes
Je crois que je n’en ai jamais vu d’aussi beaux ! Et toute cette faune qui peut s’y abriter et y nicher, c’est génial !
Je pense que je ne ferai quand même jamais ça chez moi.
Merci pour la découverte.
Merci pour ce partage. Je connaissais le principe, bien sûr, mais sans les oiseaux
Et toutes ces plantes vues de près, c’est vraiment intéressant
L’expression « faire le mur », revisitée, prend un sens bien joli.
Merci Malo pour tes précieuses informations.
danielle
Ce mur végétal est superbe, les oiseaux ont bien choisi leur hôtel, et, pour leurs petits, une belle vue dès qu’ils ouvrent les yeux!
Bonjour Malorie, le reportage est très instructif, pouvez-vous me communiquer l’aire d’autoroute ou on peut découvrir cette façon de faire et de le voir en hiver. Merci. Herbert
Bonsoir,
Merci beaucoup. Cela se trouve au LEO RESTO AIRE DE TROYES FRESNOY, A5, Fresnoy-le-Château, France
Si vous y allez faire des photos en hiver je suis preneuse pour compléter mon article 😉
A bientôt