Non, les fougères ne sont pas que des grandes feuilles où s’agrippent les tiques dans la forêt, en attendant qu’un chien passe…
C’est une grande famille de plantes d’ombre ou de mi-ombre, qui offre une belle diversité de feuillages, souvent très graphiques! Je les aime tant que j’en ai planté plusieurs dans mon jardin ces dernières années dont certaines sont déjà bien développées tandis que d’autres s’installent gentiment…
Ces fougères rustiques donnent aux coins ombragés un air de sous-bois frais, un côté très naturel. Caduques ou persistantes, j’aime les marier entre elles et avec d’autres vivaces à feuillages intéressants: brunnera, bergenia, heuchera, épimedium, géraniums, fusains, euphorbes,…
Mes premières fougères venaient de chez mes voisins. Ce sont simplement des semis de fougères sauvages que l’on trouve facilement en forêt.
Depuis, j’en ai découvert bien d’autres! Je ne les connais pas toutes car il en existe une grande variété mais je m’y intéresse de plus en plus! Il faut dire qu’elles sont faciles de culture et d’entretien, elles aiment généralement les sols légers, riches et frais, acides et les situations plus ou moins ombragées, mais il en existe qui aiment le soleil ou les sols à tendance calcaire !
Elles poussent même à l’ombre des arbres, dans des situations difficiles, faisant fi de la concurrence des racines.
On peut en faire du purin ou utiliser les feuilles comme activateur de compost!
Leurs crosses se déroulent au printemps pour déployer d’élégantes frondes… J’ai plaisir à regarder chaque jour ce spectacle.
Souvent vertes, plus ou moins foncées, il en existe aussi au feuillage coloré, très original, comme cette petite fougère caduque dont les frondes sont gris argenté relevé de pourpre.
Il existe de nombreuses espèces très robustes comme cet asplenium scolopendrium à feuilles entières, persistantes, que j’avais d’abord installé en jardinière avant de le planter dans le massif nord, devant la maison.
J’ai ramené cet automne du jardin d’André Eve un bout de polypodium vulgare, une jolie fougère persistante dont les rhizomes traçants ont peu à peu colonisé l’espace mi-ombragé où elle était installée. Il est simple à présent de la multiplier en divisant ces rhizomes. aux racines superficielles.
Elle est de culture facile à mi-ombre en sol pas trop calcaire, humide ou même sec.
J’en avais acheté quelques-unes quand je suis allée avec Sophie et Olivier à la fête des plantes de Bergères.
Les feuilles luisantes du cyrtomium macrophyllum éclaire la mi-ombre. Elle peut être persistante en climat doux.
Conseils de plantation
- Leurs racines sont fragiles, ne tentez pas de les démêler lors du dépotage, …
- Dans un large trou de plantation, mélangez du terreau à la terre du jardin pour bien ameublir le sol tout autour.
- Ne jamais enterrer le collet! Les racines peuvent même affleurer légèrement en surface.
- Arrosez et étalez un tapis de feuilles mortes pour préserver la fraîcheur du sol. Ajoutez éventuellement un peu de compost mûr au printemps (ni fumier, ni engrais).
Les fougères passent plutôt inaperçues dans un jardin.
Je ne m’y étais jamais intéressé avant cette année arrachant même tous les jeunes plants qui poussent un peu partout dans le jardin. Trois pieds me suffisaient amplement.
Puis, cette année, j’ai commencé une petite collection. Je crois qu’elle restera petite car j’ai peu de place à l’ombre.
Bon weekend.
La place! C’est toujours le problème! 😉
Je les aime aussi beaucoup, j’en ai qq unes, mais l’ombre humide manque!
Si tu ne connais pas, je te recommande Chelanthes lanosa qui survit bien au soleil, elle a traversé la canicule avec peu d’arrosage; elle se recroqueville sur elle même ! je la croyais morte! mais non!
Je ne connais pas Chelanthes lanosa. Merci de m’en parler! Avec les sécheresses estivales de ces dernières années, c’est précieux!
J’ai plusieurs fougères sans nom malheureusement. Je craque pour des feuillages et j’en oublie les étiquettes…
Je les apprécie beaucoup !
Mes premières ont été récupérées dans un vieux jardin (une amie qui n’aimait que de la pelouse bien nette …),Elles sont devenue énormes en 20ans .(je les considère comme des arbustes).
J’ai aussi un polystichum et un asplénium qui m ont été donnés en vacances par deux personnes charmantes .Elles vivent toutes leur vie sans que je ne m’en occupe jamais ! Une fois installées elles sont increvables !
Tiens donc, encore une chose qui nous rapproche. Je suis étonnée de la diversité végétale que nous offre cette partie du règne végétal. J’en ai aussi planté quelques unes que je me réjouis de voir évoluer. Bises
Bonjour Malorie,
Merci pour cet article; je suis peut-être bizarre mais j’aime beaucoup les fougères et les mousses aussi!
J’aimerai planter en pot une fougère polystichum, une prêle du japon et un hosta géant (sur un balcon exposé nord): mélange de terre argileuse et de terreau ou compost? Surtout pas de billes au fond , me semble t’il… L’association est elle viable, à votre avis?
Merci
Fabienne
Bonsoir,
Ca n’a rien de bizarre, moi aussi je les aime beaucoup! 😉
Je suppose que tout cela peut fonctionner si la terre et l’exposition sont adaptées et que l’arrosage est adéquat. Le mélange des feuillages sera très beau!
Chacun dans son pot, pas trop petit. Les billes d’argile ne me semblent pas nécessaires en effet, dans un bon mélange de terre ordinaire de jardin avec compost ou terreau de feuilles par exemple.
J’ai écrit un article sur la prêle du Japon en pot justement
https://lesjardinsdemalorie.be/plantes-graphiques-les-preles-du-japon-plantees-en-pot/