Touti rikiki mais maousse costaud, la ficaire fausse-renoncule forme des tapis de feuillage denses, avec des petites fleurs aux pétales jaune vif et brillants, dans une ambiance de sous-bois frais.
J’ai depuis longtemps renoncé à l’éradiquer d’un massif de mon jardin où elle fleurit en ce moment, au ras des pâquerettes, en compagnie des primevères. C’est peine perdue, tenace, elle revient dès que j’ai le dos tourné!
Cette envahisseuse finit par former un couvre-sol efficace pour les zones d’ombre, empêchant toute concurrence (effet allélopathique, inhibant envers les autres plantes).
En plus, comme c’est l’une des premières fleurs après l’hiver, elle peut être intéressante pour les butineurs qui se réveillent aux beaux jours. Faut voir les bons côtés! 😉
Aujourd’hui, je la retrouve avec plaisir sur la place engazonnée devant notre appartement à Strasbourg, au pied des grands arbres caducs, non loin de ravissantes petites violettes… Elle succède donc aux eranthis que je présentais le mois dernier quand ils fleurissaient avec les perce-neige…
Les feuilles en cœur de la ficaire apparaissent en hiver, bien avant la floraison. Puis, à la fin du mois de mai, la plante fane et disparaît jusque l’année suivante, les racines étant souterraines. Certaines racines, tubérisées et chargées de réserves, sont en forme de figues… ou de couilles, d’où son drôle de surnom «couilles d’évêque ». 😉
Elle colonise les bords de rivières, les fossés, les prés et les sous bois humides ou le pied des haies. Elle indique souvent un sol neutre, riche mais mal drainé.
On la surnomme aussi Grenouillette, sans doute parce qu’elle aime les milieux humides (le nom de famille Ranunculus trouverait d’ailleurs ses origines dans le mot latin Rena, «grenouille»).
A la fin de la floraison, cette vivace produit des petits fruits (akènes), disséminés par les fourmis et aussi, à l’aisselle des feuilles, des petites racines aériennes tubérisées de la taille d’un grain de blé (appelés improprement bulbilles). Elles sont chargées de réserves et portent un bourgeon. Elles se détacheront et iront germer un peu plus loin, assurant ainsi la dissémination de la plante.
Attention donc de ne pas déplacer la terre provenant de là où elle fleurit, au risque de la propager dans d’autres massifs… A moins que vous souhaitiez justement remplir un sous-bois ou un talus difficile d’accès ! 😉
La ficaire est-elle comestible ou toxique ? Les deux!
La toxicité de la ficaire est relative et dépend du stade de développement de la plante.
Elle contient de la proto-anémonine, une substance qui est irritante pour les muqueuses et dont la teneur augmente pendant et après la floraison.
Mais on peut consommer le jeune feuillage avant la floraison car à ce stade sa teneur est encore assez faible dans les feuilles.
Goûtez donc seulement les jeunes feuilles, dans une salade mixte ou ciselées dans du fromage blanc, pesto et vinaigrettes…
Notez qu’il existe des variétés horticoles séduisantes et bien moins envahissantes… 😉
J’ai cru aussi que j’allais me battre et gagner contre elle puis je me suis rendu compte que :
– je suis certaine de perdre
– elle mignonne
– elle s’éclipse complètement très rapidement pour laisser place à mes printanières.
Bonjour Malo, j en ai plein en dessous du grand tilleul dans le fond du jardin. Je voulais y planter des petites violettes odorantes pour leurs tenir compagnie mais après lecture de ton article, j hésite !! Bonne soirée.
Elle est charmante et très très envahissante. Désormais on la retrouve un peu partout dans mon petit jardin. J’en enlève quelques touffes ici et là sans espoir de m’en débarrasser, mais après tout, c’est un assez joli couvre-sol
Je l adore cette ficaire elle est en fleur au village maintenant près de la fontaine mais pas encore dans mon jardin…chez moi j ai pour l instant un tapis de violettes blanches …
Couilles d’évêque ? peut-être parce qu’elle soigne les hémorroïdes …………
J’aime bien cette plante. Je ne la considère pas comme une mauvaise herbe. Elle s’est invitée à deux endroits chez moi et je la laisse tranquille. Elle n’envahit pas les environs. J’aime ses petites fleurs jaunes.
Moi non plus je ne me bats plus depuis longtemps !
Elle envahit mon petit jardin ,mais finalement elle est très jolie ,disparait seule et fait de petits chaussons aux pieds des plantes et les protège ainsi des derniers froids !
C’est toujours avec plaisir que je vois refleurir cette jolie petite plante et bien sûr je la laisse s’installer. Je fais de même avec la jacinthe des bois qui s’éparpille un peu partout dans les parterres mais elle accompagne les narcisses, les tulipes et ce « doux » mélange me plait bien.
Belle journée ici ensoleillée et un gros câlin à Nala.
D’année en année, cette jolie printanière prend ses quartiers sous ma haie de charme….c’est magnifique ! et assorti au forsythia tout proche ! Bernadette.
Egalement présente à Obigies. J’ essaye de limiter sa croissance mais où elle se plait, pas d’ autres adventices !
Bonjour, chez moi aussi, elle apparaît depuis quelques années dans un petit coin de ma haie. Je la laisse car elle apporte de la couleur à cet endroit et si elle déborde un peu sur la pelouse, la tondeuse se charge de la contenir .
Il y en a plein les bas-côtés ici, mais elles n’ont pas mon adresse. J’hésite à en importer..
Bonjour,
Cette petite fleur apparait au pied de mes noisetiers chaque année au printemps. Il me semble qu’elle s’étale de plus en plus dans la pelouse mais je la laisse vivre sa vie car je la trouve mignonne 🙂
Je ne connaissais pas son nom, merci de m’avoir éclairée 🙂
A bientôt, Céline
bonjour. Je découvre votre blog et je viens de lire cet article qui me renseigne sur une plante qui à commencé à envahir un plateau bactérien où poussait des adventices . J’aime les fleurs jaunes et ne suis pas tenté de les arracher du coup . Cela décore ce coin à l’ombre gratuitement .