Le froid et la neige de cette semaine m’ont donné l’occasion de faire la connaissance de petits hôtes de mon jardin que je n’ai pas l’habitude de rencontrer : après l’accenteur mouchet (clic ici), j’ai aperçu le troglodyte mignon! Je n’ai pas de zoom assez puissant alors je fais ce que je peux et je recadre sur l’ordinateur par après… Evidemment mon unique photo perd en netteté et je n’en suis pas fière mais elle m’a permis d’identifier le mignon troglodyte alors je la publie quand même…
Comment le reconnaître?
« Tout ce qui est petit est mignon » dit-on, et comme celui-ci est certainement l’un de nos plus petits oiseaux, il porte bien son nom!
Il est difficile à repérer mais on le reconnaît facilement à son corps rondelet recouvert d’un plumage brun-roux finement strié de brun foncé, et à sa queue très courte (3,5 cm), toujours dressée ! On devine de longs sourcils clairs. Et son petit bidou est clair aussi.
Une petite boule de plumes perchée sur de longues pattes. Le bec est long et fin, légèrement courbé vers le bas.
C’est un oiseau très vif et remuant qui vit près du sol. Il doit son nom à son habitude d’explorer les cavités de toutes sortes, tas de bois ou de branchages, broussailles, ronciers, où il se faufile comme une souris. Il bouge vite, court rapidement d’un buisson à l’autre, sautille à vive allure…
Son chant est très puissant pour un oiseau aussi petit. Mais c’est ainsi que le mâle séduit ces dames!
Comme il aime donner de la voix, il chante presque toute l’année, perché au sommet d’un arbuste ou caché dans les fourrés.
Comment l’observer dans votre jardin?
Très répandu, il est semble-t-il présent dans pratiquement chaque jardin! Pourtant il est difficile à observer si ce n’est en hiver quand la faim le rend plus hardi et que la végétation basse est moins dense.
Le troglodyte mignon est avant tout une espèce forestière qui aime les sous-bois, les buissons et fourrés, avec un accès facile au sol.
Mais il vit aussi dans des habitats variés tels que les cultures, friches, talus rocailleux, en bordure des plans d’eau ou dans les marais,…
En hiver surtout, il fréquente les abords des maisons et passe la nuit dans de vieilles remises de jardins, des retraites obscures ou d’anciens nids. Le troglodyte traverse généralement l’hiver en solitaire, mais si les nuits sont très rudes, ils se rassemblent parfois en groupes pour garder leur chaleur. Comme la plupart des oiseaux de petite taille, il est très sensible aux hivers rudes. Prenant sa nourriture à terre, il souffre de la neige et ses populations diminuent lors des hivers rigoureux.
Le troglodyte occupe parfois les nichoirs destinés aux mésanges.
C’est un visiteur rare des mangeoires, mais il vient parfois chercher des vers de farine.
Ce petit passereau insectivore est un fouineur qui passe la majorité de son temps au sol ou très près du sol, à explorer la litière, les berges des cours d’eau, les tas de bois, pour y débusquer les arthropodes dont il se nourrit. Il préfère rester caché en se faufilant discrètement dans les broussailles. Chasseur assidu, il capture des pucerons sur les feuilles, des chenilles, des insectes, des larves et des araignées qu’il découvre dans la terre et dans les crevasses des arbres. Il paraît même que certains troglodytes pêchent des alevins de poissons ou des têtards dans des pièces d’eau! Il consomme aussi des baies et des graines.
Dans nos jardins, on peut donc le voir explorer les massifs denses, le long des murets, les tas de compost, au pied des haies, tous les coins où le sol est couvert d’éléments végétaux morts qui sont autant de cachettes à insectes.
Encore un infidèle!
Les mœurs de l’accenteur mouchet sont très spéciales mais ce mignon fait à peine mieux!
Quand vient le printemps, le mâle construit 3 ou 4 nids de mousse, de feuilles mortes et de brindilles, disposés à des endroits stratégiques de son territoire et à moins de 2 mètres de hauteur, dissimulé par des feuillages. Polygame, il attire une ou plusieurs femelles en faisant des vocalises, les encourageant à venir inspecter ses nids. Quand une femelle en choisi un, elle aide le mâle à le tapisser intérieurement de plumes et de poils, avant de pondre.
Elle y couve et y élève les petits, pendant que le mâle fait la cour à d’autres femelles. Non mais quel goujat!
Les nids inutilisés servent de leurres pour les prédateurs.
Le nid en forme de large boule avec un orifice latéral très typique, est souvent adossé à une paroi rocheuse ou à un mur, caché assez près du sol dans les haies, des talus ou des bâtiments, dans les fagots, dans l’ancienne loge d’un pic, accroché dans le lierre le long d’un mur, dans un entrelac de racines d’une berge ou d’une souche d’arbre déraciné, ou encore dans une anfractuosité de rocher. Un tas de branchage ou un stère de bois peut faire l’affaire.
La femelle dépose 4 à 7 œufs blancs, tachetés de brun rougeâtre, qu’elle couvera seule pendant une quinzaine de jours.
Si le mâle est monogame, il aidera la femelle à élever les jeunes. Mais s’il est polygame, il sera trop occupé à défendre son territoire.
Les jeunes quittent le nid 15 à 17 jours après l’éclosion et les parents les nourrissent encore pendant plusieurs jours, leur donnant ainsi plus de chance de survivre.
Cette espèce peut produire deux couvées successives, entre avril et juillet, quand les circonstances d’environnement le permettent.
Génial vos posts sur les oiseaux des jardins ! Globalement félicitations pour ton blog (bon allez je tutoie ;-)) je découvre il y a une semaine. Après une lecture a posteriori des 10 ans de Blog de Sophie du jardin secret, je « m’attaque » au tien et je ne suis pas déçu non plus ! super inspirantes les filles !
Tu autorises les partages facebook ?
Bonjour Stéphane! Bienvenue sur mon blog et merci pour ton commentaire qui me fait hyper plaisir! Les partages sont bien sûr permis! Merci beaucoup de ton enthousiasme!
Je te préviens déjà, après Sophie et moi, tu seras obligé de t’attaquer à la lecture du blog de Béné! 😉 T’as pas fini!
A bientôt!
Je l’observe de temps à autre dans mon jardin mais je ne connaissais pas ses mœurs assez libres et partageuses (il cache bien son jeu ce mignon !!). Merci pour toutes ces infos.
Je le connais bien et je l’aime beaucoup. Une année, j’ai eu des jeunes dans un nichoir pour mésanges. Malheureusement, ça fait quelques années que je n’en ai plus vu au jardin. Par contre, dans le bois, j’en vois. Ils sont souvent sur les tas de troncs coupés.
Bon weekend.
OUPS j’avais mis un commentaire et fausse manœuvre ….Il est ici aussi chez moi cet adorable petit oiseau et merci pour votre article ou me voilà bien renseigner sur sa petite vie .Le petit nid est adorable ici une année il était même sur une longue branche du boulot et j’étais inquiète pour sa survie …
Beau weekend Malo merci à vous
Bonsoir Malo, très intéressant article sur ce petit troglo mignon ! Nous avons le même specimen mais soit il n’a jamais réussi à trouver chaussure à sa patte, soit il trouve des logements ailleurs que dans le jardin car nous n’avons jamais vu de bébés troglodytes. Cela doit être vraiment mignon ! Bonne semaine, Shuki