Souvent le nez en l’air en balade, attentive aux bruits et aux mouvements dans les branches, j’ai repéré un nid de pics-épeiche, creusé dans un tronc. Ce sont les allers-retours incessants des deux parents nourrissant leurs petits et les cris des jeunes réclamant bruyamment insectes et chenilles, qui ont attiré mon attention! Les adultes s’agrippent au tronc avec leurs fortes pattes griffues et passent la tête dans le trou pour remplir le bec de leurs rejetons.
Tout le corps est noir et blanc sauf le bas-ventre et les sous-caudales qui sont rouge vif.
Je reconnais la femelle car elle n’a pas de rouge sur l’arrière de la tête (dimorphisme sexuel).
Le Pic épeiche est un arboricole exclusif. Il vit dans les arbres, y trouve sa nourriture, y installe ses nichées… Il ne quitte généralement pas sa forêt ou en tout cas, ne part jamais bien loin, à moins qu’il manque de nourriture dans les parages…
Il vit une bonne dizaine d’années.
Comme tous les pics, le pic épeiche est un oiseau solitaire presque toute l’année, sauf à la saison des amours!
Les Pics épeiches mâles commencent à courtiser dès le mois de décembre pour qu’une relation se concrétise au printemps! Pour convaincre une demoiselle solitaire, il leur faut être patients et déployer mille artifices : poursuites, cache-cache, vocalises, jeux de plumes….
C’est essentiellement lui, ensuite, qui creusera la loge en haut d’un tronc ou dans une branche (l’épeiche ne réoccupe pas d’anciennes loges).
La femelle y pond 5 à 7 œufs blancs. Pendant 10 jours environ, elle couve le jour et le mâle prend le relais durant la nuit. Après l’éclosion, les petits restent 3 semaines au nid, puis restent encore quelques jours près du nid après l’envol…
A la belle saison, il est principalement insectivore et parfois, il mange des cerises ou autres fruits. Occasionnellement, il s’attaque aux nichées de mésanges. Il peut agrandir l’entrée d’un nichoir à coups de bec!
En hiver, le Pic épeiche trouve encore quelques larves d’insectes dans le bois mais complète largement son menu avec des graines, des faînes, des noix, des noisettes et, dans un environnement boisé, il fréquente aussi les postes de nourrissage où il apprécie les graines de tournesol. Une occasion peut-être de l’observer encore…
Je viens d’être témoin de la même scène : cela éclaire la journée !
Je viens d’être témoin de la même scène : cela éclaire la journée !
De jolies photos comme toujours.
Merci pour ces informations instructives..
C’est un magnifique oiseau qui visite parfois le prunus devant la maison au coeur de l’hiver. Je vois également plus souvent son cousin, le pic épeichette qui visite aussi mon jardin. J’ai aussi, juste une fois ou deux, aperçu un pivert. Tout cela en hiver. J’ai vu aussi beaucoup de pies l’hiver dernier mais elle semble ne pas s’être installées.
Magnifique, magnifique!! Dans notre jardin, il y a aussi un couple de pics épeiche mais ils ne logent pas chez nous; ils ne font que passer (souvent) pour trouver leur pitance en tapant les troncs… ou en visitant les mangeoires où ils prélèvent de préférence les cacahuètes
J’entends très régulièrement un pic cendré, avec son éclat de rire descendant mais je ne le vois pas. ce n’est rien, l’entendre c’est déjà du bonheur
et merci pour les liens vers d’autres articles (geai, etc)
et bonne journée à tous au jardin
Marguerite
Bonjour. L’année passée, tôt le matin (encore au lit et pas très encline à me lever), j’entends quelqu’un frapper à au pignon de la maison et de façon étrange : 3 coups, silence, 4 coups silence et ainsi de suite puis plus rien. Les tocs tocs recommencent. En lisant ceci, vous vous doutez bien de quoi (et de qui) il s’agit ! Mais imaginez l’incompréhension totale lorsque vous entendez ce toc toc qui perdure à 6h du matin! Et oui, je finis par me lever, je sors par la porte qui donne sur le jardin et je découvre cette beauté de pic épeiche qui m’observe 3 seconde avant de s’enfuir. Depuis, il est l’habitué de la maison, sur les 4 façades. Il paraît que ce n’est pas idéal pour les joints de brique….bah, pas le cœur de le chasser.