J’adore photographier les petites bêtes du jardin. Je ne les connais pas toujours, mais ça m’intéresse d’essayer de les identifier et de mieux faire connaissance avec chacune. Internet, les réseaux sociaux et les sites dédiés sont précieux pour cela…
Voici une larve d’Issidae. On dirait qu’elle a endossé une cuirasse en tôle avec des rivets… Les photos sont un peu floues, je vous l’accorde…C’est pas qu’elle ne soit pas photogénique, bien au contraire, mais c’est qu’elle n’est pas très grande et moi sans doute pas assez habile…
Ce petit insecte sauteur se nourrit de la sève des plantes. Il a une amusante queue comme un petit plumeau, dans sa forme juvénile.
Une larve de coccinelle récemment sortie de l’oeuf. Pour l’instant, elle est plus petite qu’un puceron vert! Elle n’a pas encore ses taches oranges…
Quand la larve a quelques jours de plus, elle est plus grande et on voit des taches oranges. Celle-ci est une coccinelle asiatique! (les européennes ont des taches oranges mais pas 2 lignes comme ici).
Une fois sa croissance terminée, la larve de coccinelle se transforme en nymphe immobile.
Celle-ci a été identifiée grâce à Ginn. C’est Rutpela maculata, ou Lepture tachetée, elle aime particulièrement les fleurs blanches!
Un bel insecte aux couleurs de guêpe. Il a de longues antennes bicolores. Les taches noires qui marquent ses élytres jaunes peuvent prendre différentes formes.
La femelle pond dans l’écorce des bois pourris ou des branches mortes tombées au sol. Les larves s’y développent avant d’émerger deux ou trois ans après, au printemps.
Celle-ci lui ressemble mais le dessin des bandes jaunes permet d’identifier le clyte bélier.
Ses couleurs et son comportement évoquent la guêpe commune…
Les adultes se nourrissent de nectar et de pollen. Les larves se développent dans le bois mort.
Une guêpe… sauf erreur de ma part une guêpe poliste. Habituellement rayées de jaune et de noir, il en existe un grand nombre d’espèces qui se ressemblent beaucoup. Ils se reconnaissent par leurs longues pattes fines qui pendent pendant le vol, ainsi qu’à leurs antennes jaunes.
Ces guêpes fabriquent des nids en carton, c’est pourquoi on les appelle souvent guêpes cartonnières.
Un Dasyte adulte se nourrit de pollen et de petits insectes.
La femelle pond dans l’écorce des bois morts ; Les larves se nourrissent d’autres larves xylophages.
Celle-ci est responsable des feuilles de rosiers qui s’enroulent… (clic ici pour en savoir plus)
Cette toute petite araignée porte le doux nom de Araignée courge ou Épeire concombre, sans doute à cause de son abdomen vert pistache. L’avant du corps et les pattes sont brun-orangé presque translucide. Le mâle est bien plus coloré que la femelle et l’on notera une large bande noire de chaque côté du céphalothorax. Les pattes, rouge foncé et annelées de noir, sont garnies de longues épines.
L’araignée courge habite les parcs et jardins, en particulier sur les lilas et les rosiers, dans les buissons, à la lisière des forêts.
Le mâle ne s’approche de la femelle que pour l’accouplement. Il s’enfuit rapidement après la fécondation pour éviter d’être dévoré par sa belle!
Les jeunes, de couleur rouge brique, naissent vers la fin de l’été. Puis ils virent au brun sale pendant l’hiver. La coloration verte n’apparaît qu’au printemps suivant.
Cet anthrène est facilement reconnaissable aux dessins et aux couleurs de ses élytres.
On le connaît par les dégâts qu’il occasionne car il fait des trous dans les vêtements!
Les abeilles et les bourdons sont des insectes pollinisateurs et sont donc extrêmement importants pour le maintien de la biodiversité.
2 bandes oranges et un cul blanc, c’est un gentil petit Bourdon! Les bourdons sont des butineurs extrêmement efficaces, ils peuvent polliniser 2 à 3 fois plus de fleurs que les abeilles !
L’abeille la plus connue est l’abeille mellifère (Apis mellifera) qui fabrique du miel.
Une eristale est une mouche qui fait du mimétisme! Belle stratégie pour échapper aux prédateurs que de se déguiser en abeille!
Ces mouches donc, se démarquent néanmoins des abeilles et des autres Syrphidae par le motif en forme de sablier présent sur le premier segment de l’abdomen.
Ils se reconnaissent également à leur vol stationnaire, ce que sont incapables de faire les abeilles ou les bourdons.
Le Syrphe du poirier appartient lui aussi à la famille des mouches. Aussi nommé Syrphe à croissants parce que son abdomen est noir rayé de 6 croissants de lune blancs. Il mesure entre 1 et 1,5 cm. Les yeux du mâle sont plus rapprochés que ceux de la femelle.
Ils sont nos alliés dans la lutte contre les pucerons et dans la pollinisation des arbres fruitiers puisque les larves se nourrissent de pucerons tandis que les adultes se nourrissent de pollen.
Les larves vertes ou parfois roses ressemblent à de minuscules sangsues (voir photo plus bas)
Un autre syrphe, volucella zonaria…
Une larve de syrphe à la recherche de pucerons à dévorer…
On pourrait confondre cette punaise allongée, rouge et noire, avec le gendarme, mais la punaise de la jusquiame a des taches différentes.
On lit comme un « A » stylisé écrit noir sur rouge.
Un drôle de coléoptère à grosses cuisses, qui a une belle couleur vert métallique et de longues antennes filiformes. On reconnait les mâles à leurs fémurs des pattes postérieures particulièrement développés.
On peut observer les adultes d’avril à août. Ils volent de fleur en fleur pour se nourrir de pollen et participent ainsi à la pollinisation. Les larves vivent au sol, dans le bois en décomposition, dans des tiges ou racines mortes.
Une bête me regarde sur les iris… Le charançon de l’iris des marais est assez grand, presque un demi centimètre, et son rostre est long et puissant.
Elle ne m’embête pas vraiment. La larve mange les graines des iris.
Au bord du bassin, j’ai photographié cette araignée. Ce n’est qu’en regardant la macro sur l’écran de mon ordi que je m’aperçois qu’elle me regarde elle aussi!
Hors de question de finir sur l’image d’une araignée qui me dévisage! Je pourrais faire des cauchemars et peut-être que vous aussi!
Alors pour finir en beauté je crôa, voici Kermit, notre belle grenouille!
Merci pour votre reportage, très instructif, beau et humoristique
Bon dimanche, Ginette
bravo pour ce puits de science. Vous n’êtes pas seulement une fée du jardin mais aussi une encyclopédie!
Détrompez-vous, je cherche beaucoup d’informations sur le net avant de publier ce genre d’article! Je ne suis pas entomologiste! 😉
Qui sait, peut-être qu’à force, d’ici plusieurs dizaines d’années, je serai devenue un puits de sciences mais pour l’instant, j’en suis trèèèès loin!
quel impressionnant bestiaire, au jardin, je photographie aussi les insectes, mais je n’ai pas ta « culture » et ej vais m’inspirer de ce billet pour mettre un nom sur certaines de mes prises photographiques!
bon dimanche Malo
Je n’ai pas cette culture non plus, je cherche simplement sur internet ou sur les pages facebook dédiées aux insectes. Merci! Bises
Vous êtes un beau complément avec mon fils de proff de sciences naturels ….quand il vient au jardin il fait des photos Vos connaissances sont grandes et je lui montrerai l’article à sa prochaine venu .
Beau dimanche Malo
Merci Emmanuelle! J’espère qu’il ne détectera pas d’erreurs dans mes identifications d’insectes 😉
Je ne suis pas spécialiste comme lui!
Belle semaine,
Bises
Belles séries de photos de nos coloc’ du jardin Malo (y) – Comme toi, je me passionne pour ces bestioles autant que pour nos chères plantounettes 😉