Au jardin, je laisse telles quelles, jusqu’en mars, la plupart des fleurs fanées, tant qu’elles ne gênent ni le passage, ni le regard. La plupart d’entre elles captent joliment la lumière, d’autant plus quand elles se parent de perles de pluie ou quand le givre s’invite et les saupoudre de blanc immaculé.

Je laisse donc des annuelles et des vivaces monter en graines, et fructifier les rosiers qui offrent de jolis cynorrhodons.
Non seulement parce que je trouve que leur aspect est encore très attrayant et qu’elles continuent à habiller le jardin à la morne saison, mais aussi parce que c’est utile à la petite faune du jardin : les insectes trouvent refuge dans les tiges creuses ou sous les feuillages, tandis que les oiseaux piochent quelques graines et fruits pour se nourrir.

Des fleurs fanées sont encore intéressantes en cette saison, quand on a su résister à la tentation de faire un jardin « tout propre » en automne…

Les phlomis russeliana restent très graphiques et particulièrement attrayants en hiver quand ils se parent de givre…

Je trouve que les tiges sèches des anémones du Japon ‘September Charm’ méritent de rester en place également, aux cotés de l’hydrangea arborescens Annabelle.

Teucrium hircanicum et sedums sont encore décoratifs

Les asters ne sont pas en reste et certains ont encore belle tenue.

Certains feuillages sont des atouts incontestables du jardin en hiver…

En hiver, les belles écorces sont précieuses au jardin. L’acer griseum est aussi appelé érable cannelle ou érable à écorce de papier. Sa superbe écorce qui s’exfolie en larges rouleaux a la couleur brun cuivré d’un bâton de cannelle.
Au soleil, ces rouleaux brillent d’une chaude teinte rousse. J’adore!

En novembre, j’avais tout de même nettoyé certaines vivaces: un aster ou l’autre qui s’effondraient, des tiges qui encombraient un passage étroit, un feuillage flapis et inesthétique ici ou là… J’ai aussi passé une dernière fois la tondeuse à la fin du mois, pour ramasser les feuilles mortes sur la pelouse et les répartir dans les plates-bandes.

Tous ces résidus de taille restent sur les souches des vivaces pour les protéger du gel et servir de gîte aux petits hôtes du jardin, tout comme les feuilles mortes réparties sur le sol des massifs. Cela crée une couverture qui protège et nourri la terre naturellement, tout en limitant l’apparition des adventices (herbes indésirables) et en évitant que la terre soit compactée, battue par les pluies.

Et même si j’ai supprimé des roses fanées qui ne forment pas de fruits intéressants, certaines, qui ont fleuri tardivement, ont encore de beaux restes et deviennent poésie sous le givre…

La glycine ne cesse de perdre des feuilles… elle sera bientôt toute nue!

Je veille à mettre de l’eau fraîche aux oiseaux chaque matin dans le bain d’oiseaux. J’ai recommencé à leur mettre des graines de tournesol et des cacahuètes dans les mangeoires. Mon rouge-gorge est de retour mais je n’ai pas encore réussi à lui tirer le portrait.

Je n’ai pas ajouté de bulbes printaniers dans les massifs cet automne.
Ou devrais-je dire « Pas encore »?… Car il n’est pas dit que je ne succomberai pas à une promo intéressante en janvier. Une plantation tardive, si les bulbes sont sains, n’a d’autre effet que de retarder un peu la période de floraison…

En attendant, sous mes fenêtres, les hellébores se préparent pour une prochaine floraison…