Le papillon Moro-Sphinx butine les fleurs en vol stationnaire. Ses battements d’ailes sont si rapides qu’on les voit à peine et son corps trapu semble immobile au-dessus des fleurs! Il est plutôt difficile à photographier! Du coup, je suis hyper contente d’avoir réussi à lui tirer le portrait aujourd’hui!
J’allais pourtant passer mon chemin quand mon regard a été attiré par ce papillon qui faisait du sur-place.
C’est un petit papillon diurne (4 à 5 cm d’envergure). Son corps grisâtre et velu a des petites taches blanches et ses ailes sont grises et rousses.
On l’appelle Sphinx colibri car sa très longue trompe lui permet de butiner les fleurs en vol stationnaire à la façon d’un colibri. Il se régale souvent du nectar des plus profondes corolles que les autres insectes ne peuvent pas atteindre.
Il aime particulièrement les fleurs parfumées, bleues, violettes ou blanches, comme les sauges, les lavandes,…
Il passe inlassablement de fleur en fleur. Ce féroce appétit lui permet de faire le plein d’énergie pour effectuer sa longue migration. Il passe l’hiver surtout en Afrique du Nord.
Chez nous, on le voit habituellement voler d’avril-mai à août-septembre.
Excellent pollinisateur, il peut passer plusieurs jours dans le même jardin si il y trouve des fleurs nectarifères (verveines, phlox, fausse valériane, la giroflée ‘Bowles Mauve’…).
En revanche, sa trompe peut rester coincée dans les fleurs roses de l’onagre (Oenothera speciosa), ce qui le condamne à mourir d’épuisement!
Le saviez-vous ?
Record de vitesse, ce papillon est un des plus rapides au monde! Il peut atteindre 50 km/h, à raison de 75 battements d’ailes par seconde,.
Record de longévité, le moro-sphinx peut vivre deux ans!
La plante hôte est principalement le galium (aspérule) mais la femelle peut aussi pondre sur des valérianes, des oeillets, des silènes, des stellaires ou d’autres plantes de la famille des Rubiaceae comme la cruccianella.
Elle y dépose ses œufs verts, par un ou par deux, en mai et en juillet/août (2 générations par an).
On peut donc particulièrement observer les chenilles en mai et en août. D’abord vert pâle puis marron, on la distingue surtout à la corne foncée avec une pointe orangée, sur ses fesses!
La nymphose s’effectue ensuite sous un tas de feuilles mortes et au bout d’un mois, le papillon sort de sa chrysalide.
La première génération migrera vers le Grand Sud, la seconde passera l’hiver sous forme de cocon pour éclore au printemps.
J’aime
C’est un des papillons les plus difficiles à photographier !
J’en ai déjà vu au jardin, mais il est plutôt rare.
Bon weekend encore très chaud !
Je n’en observe guère, ce qui est dommage, merci pour cet article
Bonjour Malorie ! C’est donc ça ce drôle d’insecte… Observé récemment à Kerusten. Un papillon… migrateur… qui vit 2 ans ! Et bien, on en apprend des choses ! Mais que la nature est belle.
Il y en a énormément dans mon jardin (région Val de Loire) où certains les nomment « oiseaux-mouches » carrément !!
Je les observe toujours avec plaisir
Bonjour Malo Bravo pour vos photos il est ici au jardin dans les lavatères .C’est un rapide je vois Que des vies courtes les beaux papillons .
Beau weekend Malo et merci de tout les articles ou après la lecture je suis plus érudite …..
Bravo pour cet article, pur ma part je n’ai pas encore réussi à faire de belles photos de cet insecte, toujours en mouvement!
Donc si je comprends bien , tu t’es dit » Aujourd’hui , je photographie le Moro , je règle sur ‘ sport ‘ et j’attends ! » … Je suis morte de rire 😉 !!!!!!!….. ( faut bien se marrer un peu … gros bisou ! )
C’est lui qui s’est dit en me voyant, « Tiens, elle est là, je vais aller m’exhiber près d’elle. Courir chercher son appareil photos ne peut pas lui faire de tort, ça lui fera du sport! »
Alors j’ai couru, et quand je suis revenue il était toujours là… 😉
Bonjour Malorie, merci pour ce belle article et ces superbes photos. Tout comme Sylvie, j’en observe très souvent dans mon jardin en Val de Loire ! Mes clichés ne sont pas aussi bien réussis que les vôtres, je finis souvent par lâcher mon appareil pour contempler ces curiosités véloces 🙂
Une très belle journée !
Quelle chance, on n’en a pas tant ici. J’adore aussi les observer. 😉
Belle semaine!
Trop forte Malo! Bizarre, je n’en ai as vu cette année alors que j’en ai vu de toutes sortes. J’espère qu’ils n’ont pas disparu.
Bonjour à tous. Je viens d’en voir un entrain de butiner des œillets chez ma fille à Celles, dans le Hainaut en Belgique. Magnifique ce papillon, j’ai 58 ans et c’est la première fois que j’en vois un.
Bonjour à tous
Je suis en Auvergne et j’ai des arbres à papillon et j’ai la chance de les voir. Cette année pas beaucoup mais l’année dernière ils étaient nombreux
Bonjour,
Je viens d en observer 2 dans mon jardin Chapon Seraing Belgique) sur mon chèvrefeuille. Je n en avais jamais vu et j ai 67 ans.
Metci pour votre article qui est vraiment très instructif.
Bien à vous
Christiane