Hier matin, un mouvement dans les branches a attiré mon attention… Puis j’ai aperçu ces deux petits passereaux au plumage discret… L’un d’eux a pris dans son bec quelques brindilles pour construire son nid puis est resté sur sa branche pendant un bout de temps…
D’après mes recherches, il s’agit d’un couple de fauvettes à tête noire.
On la dit commune mais moi, c’est la première fois que je l’observe et je suis toujours émerveillée de découvrir de nouveaux oiseaux autour de chez moi!
C’est une fauvette de taille moyenne (14 cm de longueur) au plumage globalement gris, plus clair sur les flancs.
Le mâle adulte se reconnaît à sa calotte noire tandis que la femelle a la calotte roux-châtain (dimorphisme sexuel).
L’œil noir est souligné d’un trait d’Eye Liner blanc.
J’ai failli la confondre avec une mésange nonnette mais celle-ci est plus petite (12 cm) et elle a une petite bavette noire sous le bec.
Elles n’ont pas fréquenté la mangeoire de mon balcon car les graines ne les intéressent pas!
Ce sont surtout les baies de lierre et de gui qui leur permettent de survivre à l’hiver.
Et justement, il y a un beau grand lierre devant la fenêtre de la cuisine!
Le régime est mixte. En période de reproduction, la Fauvette à tête noire est insectivore (insectes volants, arachnides, crustacés, myriapodes, petits mollusques, etc.).
Après la reproduction, et jusqu’au printemps suivant, elle devient nettement frugivore: petites baies de ligneux (sureaux, ronces, cornouillers, lierre, gui, raisin…) et aussi des figues bien mûres.
N’étant pas grégaire, la fauvette à tête noire se nourrit en solitaire. Si on en observe parfois plusieurs en sur un même arbuste à baies, c’est sans véritables interactions entre elles.
La Fauvette à tête noire habite les milieux assez ouverts et bien pourvus en ligneux, arbres, arbustes et buissons, c’est-à-dire les lisières de forêt, les clairières, les bosquets, les jardins, les haies bocagères ou les chablis (un arbre tombé et le trou qu’il laisse derrière lui dans le sol)…
La saison de reproduction varie en fonction des contraintes climatiques (généralement d’avril à août).
Le couple construit son nid de brindilles et d’herbes sèches dans un ligneux bas et dense à feuilles caduques, souvent un roncier inextricable, environ à 1 m du sol.
Il n’y aurait que 40 à 60% de nichées qui réussissent, à cause de la prédation et l’abandon.
D’où la nécessité de ne pas débroussailler en période de reproduction!
Le chant, souvent précédé d’un long prélude grinçant, est flûté et rythmé, avec des éclats de voix et une succession rapide de syllabes (ce qui le distingue du chant plus régulier, plus posé, plus mélodieux de la Fauvette des jardins).
C’est assez rare mais il arrive que certains mâles particulièrement doués imitent parfaitement le chant d’autres oiseaux.
Sédentaires ou migrateurs selon la zone géographique et le climat, mais le changement climatique actuel est en train de modifier leurs habitudes car les hivers sont plus doux.
Pas du tout grégaire, il migre seul, de nuit.
Magnifique article! Juste un « détail » de plus : la Fauvette à tête noire chante admirablement bien!
Quel oiseau raffiné, c’est une vraie chance de pouvoir observer tous ces oiseaux tellement
attrayants. Je viens de lire un article, à Paris on estime que trois quarts des moineaux ont disparu. Dans mon jardin de banlieue on ne voit plus de merles, pourtant si présents dans mon enfance. Je profite donc du moindre bout de bec ou d’aile observés.
Elle est arrivée chez moi aussi, et je peux bénéficier de ses appels tôt le matin! C’est elle qui fait le printemps ici!
Encore un joli oiseau que je ne connaissais pas. C’est un tel plaisir d’avoir ces oiseaux dans nos jardins et un privilège de les nourrir l’hiver. Pas de fauvette chez moi, mais des merles à demeure, des mésanges charbonnières, des mésanges nonettes, des mésanges à longue queue, un pic-épeiche, des pics-épeichettes, des pinsons, des moineaux, des geais des chênes, et aussi un écureuil qui vole les cacahuètes des oiseaux. Je ne me lasse pas de les observer. Ici, c’est l’hirondelle qui annonce le printemps mais elle n’est pas encore arrivée et il y en a moins je trouve.
comme elle est jolie la demoiselle ! élégante, il ne lui manque que la mantille ;-D
merci pour ces belles photos
Nicole Camille
jamais vu dans mon jardin. Bon we