Difficile de ne pas remarquer l’élégante floraison printanière, en longues grappes blanches et parfumées, des cerisiers à grappes (prunus padus).  Source de nectar, elle fait le régal des butineurs en avril-mai et de ce fait, attire au jardin les insectes pollinisateurs et autres précieux auxiliaires.

La floraison est suivie, en juillet-août, d’une fructification, des petites drupes aigres, de moins d’ 1 cm de diamètre, rouge foncé puis noires, sans intérêt pour nous mais qui plaisent beaucoup aux oiseaux. D’où sont surnom de Cerisier aux oiseaux.

Le prunus padus possède en outre, sur le pétiole, près du limbe, 2 glandes nectarifères qui sécrètent une substance très prisée des abeilles, fourmis et coléoptères.

Le Prunus padus est donc non seulement beau, mais il est aussi et surtout utile pour créer un équilibre écologique au jardin.

Le feuillage caduc, vert, ovale et finement denté (8-10 cm), prend de belles couleurs chaudes à l’automne, jaune-orangé à rouge.

On l’appelle parfois « Bois-puant » car quand on casse une branche, il s’en dégage une odeur d’amande amère.

C’est un arbre de taille moyenne ou un grand arbuste, à croissance rapide, indigène en Europe.

Comme il a naturellement tendance à drageonner, il forme un grand arbuste bien fourni, de 3-5 m de haut, mais il peut aussi être conduit en arbre de 10 m et plus, en cépée (multi-troncs).

Il semble qu’on puisse aussi trouver en pépinière des sujets greffés, pour éviter le caractère drageonnant.

Où l’installer?

Il pousse spontanément en milieux humides, en lisière de bois, au bord des cours d’eau…

Facile à cultiver et très rustique, il se plaît au soleil comme à l’ombre mais pas en situation trop brûlante.
Il apprécie tous types de sols frais à humides, même temporairement détrempés, avec une préférence pour les sols argileux, plutôt neutres a calcaires, mais fonctionne aussi en sols légèrement acides.
En revanche, il craint la sécheresse et les situations brûlantes.

Il trouvera sa place en isolé dans un jardin un peu ombragé, ou dans une haie champêtre ou un bosquet pas trop dense, vu qu’il apprécie peu la concurrence des autres arbustes.

On peut le marier notamment aux aubépines, viburnums, amélanchier, pommiers d’ornement, prunellier, cornouillers, deutzia…

Différentes variétés à planter

• Prunus padus ‘Nana’ idéal dans un petit jardin puisqu’il ne dépasse pas 4 m de haut.
• Prunus padus ‘Waterii’ : longues grappes fleuries (20 cm de long). Hauteur : 6 à 10 m.
• Prunus padus ‘Albertii’ : port conique. 8 à 10 m de haut.
• Prunus padus ‘Colorata’ : pousses pourpre cuivré, fleurs rose pâle. H 6 à 8 m.
• Prunus padus ‘Purple Queen’ : pousses pourpres et feuilles cuivrées teintées de pourpre, fleurs rose pâle. H 6 mètres.

Entretien du prunus padus

• Pailler le pied permet de préserver la fraîcheur du sol en été.
• La taille n’est pas nécessaire (Sauf bois mort ou suppression des branches qui se croisent, en fin d’hiver).
• Si on veut le former en arbre, supprimer régulièrement les rejets qui partent de la base.

Ne pas confondre avec prunus serotina qui est invasive!

Ne pas confondre avec le prunus serotina aussi appelé cerisier tardif, cerisier noir ou cerisier d’automne, une espèce américaine invasive dont il subit la concurrence.

– Prunus serotina peut atteindre 20 mètres, ses feuilles sont brillantes, il fleurit en mai-juin et fructifie en août-septembre.
– Prunus padus mesure max 15m, pousse plus souvent en buisson multi-tronc, ses feuilles sont mates, il fleurit en avril-mai et fructifie en juillet-août.