Il y a quelques jours, je l’ai repérée là, planquée dans la clématite! J’étais impressionnée car elle avait l’air très grosse et moi, je n’aime pas trop les araignées! J’en ai même plutôt peur. Mais depuis que je les photographie au jardin, et que j’apprend à les connaître mieux, je m’habitue,… un peu!

Plus tard, alors que je tricotais là, sur la terrasse, j’ai vu cette immense toile de plus de 60 cm…
Ca ne pouvait être qu’ELLE!
Je me suis approchée, admirative et frissonnante, pour la mesurer…

Plus tard encore, je l’ai vue descendre à toute vitesse sur sa toile!  Comme si elle avait capturé un insecte mais non, je n’ai rien vu… Sauf ELLE, sortie de son antre!

La toile est si grande que la bête semble petite mais ne vous y trompez pas, elle fait bien 2 cm, si pas plus !
J’espère bien que c’est une femelle parce que souvent, les femelles sont plus grosses que les mâles!
Si c’est un mâle alors… au Secours!
D’un autre côté, si c’est une femelle et qu’elle pond plein de bébés alors… au Secours!

Je me suis tellement approchée, si vous saviez, mon objectif à macro aurait pu lui faire une grattouille! Mais j’avais pas trop envie!
C’est un peu flou malgré tout, sans doute parce que je tremblais d’appréhension…

Quand elle a attrapé un insecte en pyjama rayé, je me suis ruée sur mon appareil photos pour aller voir de plus près.

Si il n’y avait pas l’appareil entre ELLE et moi, jamais, vraiment jamais je n’oserais m’approcher ainsi!
Je perds toute notion de profondeur avec l’appareil vissé sur l’oeil!
En me redressant, j’ai dû accrocher la toile parce qu’elle a vibré et j’ai tressailli à la seule pensée d’avoir été si près d’ELLE!

Après toutes ces émotions, j’ai cherché sur internet comment ELLE s’appelle.

Ca pourrait bien être une Épeire à dents de scie aussi appelée Épeire anguleuse. Elle se reconnaît au motif en dents de scie, bien triangulaires, sur le dessus de l’abdomen, et aux deux bosses caractéristiques qui lui font comme des épaulettes de chaque côté. Elle a une petite tache blanche aussi.
Les adultes s’observent à partir de juin-juillet.

Wikimonde m’apprend que cette araignée vit dans les bois, taillis, hautes herbes, parcs et jardins où elle construit sa grande toile circulaire pouvant atteindre 70 cm de diamètre. Elle affectionne les mêmes biotopes que l’épeire diadème, mais elle est moins fréquente que cette dernière.
Les mâles mesurent 10 mm et les femelles de 15,5 à 20 mm (ah bien voilà, c’est bien ma veine, j’ai chopé la plus grosse de la famille!).

Ailleurs, j’ai lu que cette épeire se cache durant le jour et ne sort que la nuit tombée. Elle mange alors sa toile et en reconstruit aussitôt une nouvelle. L’araignée se tient généralement au centre de sa toile. Les toiles observées de jour sont toujours abîmées.

Je préfère publier cet article en journée plutôt que le soir, ça m’évitera des cauchemars! 😉